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À Lyon, à la fin du XIX' siècle, est créé un dispositif institutionnel destiné à faire connaître les colonies; il suscite la constitution des premières collections africaines. Durant un siècle, les musées} missionnaires ou non1 vont utiliser les objets pour nourrir leur propagande et affirmer leur rôle dans l'expansion de la France d'outre­mer. Les objets africains servent selon le cas de témoins du développement humain (salle d'anthropologie), d'indicateurs du savoir technique des populations (musées coloniaux), d'illustrations du paganisme (musées missionnaires) ou d'objets à valeur spéculative. Les expositions et les musées témoignent de cette histoire. S'ils ont contribué à ancrer stéréotypes et clichés1 ils révèlent aussi l'évolution des regards au gré des intérêts ou des expériences.
Qpels liens la ville de Lyon a-t-elle entretenu avec le continent africain de la fin du XIX' siècle aux années 1960? !mages d'un temps passé aux parfums exotiques de cet outre-mer lointain, l'histoire des collections africaines nous interroge à la fois sur notre rapport à l'objet et sur un héritage dont il ne reste aujourd'hui que peu de traces visibles} mais qui s'inscrit néanmoins dans le débat sur la question de la restitution du patrimoine culturel africain.

 


Laurick Zerbini est maîtresse de conférences en histoire des arts d'Afrique subsaharienne à l'Université Lyon 2. Elie est membre du LARHRA (UMR 5190, CNRS), Axes Religions et croyances. Ses recherches se concentrent sur les expositions et musées missionnaires en croisant le fait missionnaire et l'anthropologie, l'architecture chrétienne en Afrique de l'Ouest et la photographie missionnaire en Afrique de l'Ouest.

 

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