Résumé:
Depuis la fin des années 1970, les historiens s’interrogent sur les liens qu’entretient la ville classique avec la ville chrétienne. Certains considèrent cette dernière comme une création de l’époque romaine tardive. D’autres, au contraire, défendent la thèse de la permanence du fait urbain mais tiennent pour originale la nature et les fonctions de la ville tardo-antique. S’il ne fait aucun doute que la vie urbaine après le IVe siècle est très différente de celle du Haut Empire romain, en raison de la place dominante occupée par l’Église, de la nature nouvelle des institutions et de la composition sociale de la population, il reste néanmoins que, souvent, la ville de l’époque paléochrétienne occupe le même site que la ville de l’époque classique. L’exemple africain montre que la ville tardo-antique reste en grande partie tributaire d’une trame urbaine mise en place à l’époque classique, malgré les multiples changements qui ont marqué l’Afrique à partir du Ve siècle
Référence:
Mohamed-Abri Nsiri, « Ubi tantae splendidissimae civitates ? : de la cité classique à la cité chrétienne, le cas de l’Afrique tardo-antique », Dialogues d'histoire ancienne, 2018/1 (44/1), p. 135-158.