Résumé:
On édite ici une généalogie de l’alchimie extraite des gloses du Textus alkimie (XIVe s.), érigeant Hermès Trismégiste en primus inventor et recourant au mythe des deux stèles préservant le savoir humain de la destruction du monde. Des sources sont identifiées : un traité de magie hermétique, et un traité d’alchimie traduit de l’arabe, jusqu’alors inconnu, qui ouvre une discussion, très précoce, sur la possibilité d’une exégèse alchimique de la Bible. Le Qui fuerint est aussi une source directe du Livre attribué à l’alchimiste fictif Bernard le Trévisan (ca. 1500), ce qu’on montre en les comparant.
Référence:
Didier KAHN, « Généalogie de l’alchimie et interprétation alchimique de la Bible au XIVe siècle : qui fuerint primi inventores hujus artis », Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 2017/1 (Tome 84), p. 313-347.