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À propos du GIS

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En France, il existe une longue tradition originale de recherche sur les religions et la laïcité. Sous la pression de l’actualité, elle est fortement sollicitée. Or, elle souffre parfois de deux problèmes. Le premier est le peu de coordination entre équipes. Il y a une certaine méconnaissance entre disciplines. Il convient donc de créer une structure qui les mette en réseau et leur permette davantage de collaborer et de dialoguer. Elle pourrait également remplir un second objectif complémentaire : faciliter la visibilité de cette recherche au niveau national et international.

« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas »

Ainsi se serait exprimé André Malraux. Si le propos est abondamment repris, son pseudo-auteur a toujours affirmé son caractère apocryphe. En novembre 1975, répondant à Pierre Desgraupes qui l’interviewait pour Le Point, il expliquait : « On m’a fait dire : le XXIe siècle sera religieux. Je n’ai jamais dit cela bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un évènement spirituel à l’échelle planétaire ».
Il n’était pas astrologue, mais sa prédiction, avec la subtile nuance par rapport à la citation erronée, s’avère d’actualité.

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La société de notre XXIe siècle est frappée par un triple mouvement :

  • Un réinvestissement du champ religieux, souvent en dehors des Églises classiques ; phénomène qui peut s’accompagner de la réinvention de rites, d’un refus d’un savoir théologique, d’une interprétation personnelle de dogmes…
  • Une interrogation par l’ensemble de la société de ce qu’est le « fait religieux » ; les réponses fusent : un fait culturel ; un domaine de la sphère du privé ; des connaissances qui manquent aux enfants…
  • Une forte affirmation, du moins dans l’espace français, d’une volonté de laïcisation de l’espace public social.

L’actualité la plus récente montre l’acuité des questions liées aux religions et la méconnaissance qui règne. Or, si les chercheurs français sont reconnus dans leur propre champ scientifique, la « recherche en France », en tant que telle, ne parvient pas à être visible. En outre, les cloisonnements sont encore trop fréquents, notamment entre sciences sociales et approches textuelles. Le champ « religieux » qui engloberait l’ensemble des disciplines peine à émerger dans notre paysage scientifique et institutionnel. Des initiatives ont vu le jour (ex. : l’ISERL sur le site universitaire de Lyon) montrant qu’il existe un réel intérêt à procéder à un travail pluridisciplinaire en synergie.

Dans un contexte contemporain où nombre de sociétés sont marquées par un réinvestissement du champ religieux, souvent en dehors des Eglises classiques, une interrogation par l’ensemble de la société de ce qu’est le « fait religieux » et, en France du moins, une forte affirmation d’une volonté de laïcisation de l’espace public social, le développement d’une recherche de premier plan, visible au plan international et pluridisciplinaire est indispensable. La constitution d’un groupement d’intérêt scientifique visant la création d’un espace de collaboration, de dialogue et de travail en synergie entend répondre à ce besoin. »

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Le GIS se propose de mener des actions selon les 6 axes de travail suivants : 

  1. Croyances, représentations et pratiques quotidiennes des acteurs sociaux ;
  2. Le rôle politique des religions ;
  3. Devenir des confessions et des pratiques religieuses dans un monde pluraliste et globalisé ;
  4. Croyances religieuses et dimensions économiques de la société ;
  5. Production et circulation des textes ;
  6. Les espaces du religieux.