Toute communauté produit une image, une représentation, un discours sur l’étranger ou sur celui est différent, que l’on connaît mieux grâce à l’anthropologie et au travail de déconstruction des sources qu’elle inspire depuis une vingtaine années. Il s’agira désormais d’articuler cette notion au concept de violence (physique, verbale ou symbolique), afin de davantage historiciser cette approche et de mieux comprendre comment la violence révèle les logiques d’appartenance, comment la violence peut elle-même devenir une donnée essentielle dans l’identité d’une communauté, mais aussi comment elle peut se retourner contre la communauté elle-même qu’elle est censée servir. La figure de l’Autre se trouve alors au cœur de la domestication et de l’instrumentalisation d’une violence qui participe d’un rapport de force : être violent, c’est vouloir dominer ou refuser d’être dominé, afin de posséder ce que l’Autre revendique