Résumé:
La fondation des carmels dans les villes de Lyon et de Rouen au début du xviie siècle entraîne un besoin de sacralité. Les nouveaux monastères doivent être dotés de reliques, pour sanctifier le sanctuaire, mais aussi attirer des fidèles, favoriser les donations en tout genre. Pour cela, les carmélites mobilisent de multiples réseaux, suivant des logiques spatiales et sociales qui s’amplifient jusqu’à la fin du siècle. Bien que cantonnées dans leur cloître, elles obtiennent des reliques variées, tirées des différents centres de distribution, grâce aux relais efficaces de donateurs, laïcs et ecclésiastiques. Les carmélites amassent ainsi des trésors considérables, au centre de la société urbaine de leur époque.
Référence:
Nicolas GUYARD, « Sanctifier le cloître. Les dons de reliques aux carmélites de Lyon et Rouen à l’époque moderne », Archives de sciences sociales des religions, 2017/1 (n° 177), p. 293-312.