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Les Travaux du GIS

SH 98 De Vriendt Desmette Flyer Prospectus

SOCIETE

DES

BOLLANDISTES

Research institute & library – Est.1607

François De Vriendt – Philippe Desmette (éd.)
LES SAINTS ANCIENS
AU TEMPS DE LA RÉFORME CATHOLIQUE
DÉCLIN OU RENOUVEAU ?

Si tous les saints ont acquis valeur de témoins de la foi aux yeux des fidèles catholiques, leurs actes, leurs exemples et leurs messages ont été reçus de manière très diverse selon les époques. Les quatorze contributions de cet ouvrage envisagent l’évolution de la popularité des «vieux» saints médiévaux – premiers évêques, martyrs locaux, fondateurs et fondatrices d’abbayes, vierges inspirées, missionnaires antérieurs à l’an mil – à l’époque de la Réforme catholique, du XVI au XVIII siècle. Ces témoins des premiers siècles touchent-ils encore les cœurs et les âmes des fidèles, parfois plus d’un millénaire après leur disparition? Leurs miracles, leurs sanctuaires, leurs reliques suscitent-ils toujours l’adhésion? Leur ancienneté est-elle gage d’autorité ou désavantage par rapport aux saints modernes et à leurs valeurs ? Les réponses surgiront au détour de nombreux cas de figure choisis en France, dans les Pays-Bas habsbourgeois et le Saint-Empire. Celles-ci éclairent des domaines aussi variés que l’histoire intellectuelle et littéraire, les identités locales, les conceptions religieuses et les supports médiatiques offerts par l’imprimé, la gravure ou la peinture. À travers cette problématique, s’observe le dialogue entre deux âges d’or du catholicisme: celui des origines, à la geste souvent légendaire, et celui de la reconquête des esprits entreprise par l’Église, marqué par une efflorescence des arts et des rites, une volonté d’uniformisation de la liturgie et un essor de l’érudition.

Les auteurs

Nicolas Balzamo (Université de Neuchâtel) – Jean-Marie Cauchies (Université Saint-Louis, Bruxelles/Université catholique de Louvain) – François De Vriendt (Société des Bollandistes) – Philippe Desmette (Université Saint-Louis, Bruxelles) – Pierre Antoine Fabre (École des hautes études en sciences sociales, Paris) – Philippe George (Liège) – Fabienne Henryot (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, Lyon) – Jean-Pascal Gay (Université catholique de Louvain) – Nicolas Guyard (Université Lyon 2 Lumière) – Marc Lindeijer (Société des Bollandistes) – Philippe Martin (Université Lyon 2 Lumière) – Ludovic Nys (Université Polytechnique Hauts-de-France, Valenciennes) – Alexander Soetaert (Katholieke Universiteit Leuven) – Éric Suire (Université Bordeaux Montaigne).

 www.bollandistes.org

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Pierre Fatumbi Verger

Jérôme SOUTY

PIERRE FATUMBI VERGER

DU REGARD DÉTACHÉ À LA CONNAISSANCE INITIATIQUE

“C’est peut-être le seul homme libre que je connaisse. Et ceci explique l’étendue et la qualité de ses réussites.”

Théodore Monod, 1954, Préface à Dieux d’Afrique

Essai anthropologique ? Portrait « transculturel » ? Récit d’aventure ? Tout cela à la fois, et plus encore... Ce livre aux accents parfois biographiques consiste en une analyse détaillée de l’oeuvre artistique et scientifique de Pierre Fatumbi Verger (1902-1996).

Photographe en rupture de ban et voyageur au long cours enquête d’altérité, Verger est devenu ethnologue, botaniste, historien. À partir de 1946 et jusqu’à sa mort, il a consacré cinquante années de recherches aux cultures noires du Brésil et d’Afrique (Nigeria, Bénin), au monde transocéanique des divinités orixás et voduns. Il fut initié au candomblé à Salvador de Bahia, à la divination d’Ifá en pays yoruba (où il renaquit symboliquement sous le nom de Fatumbi), ainsi qu’à plusieurs sociétés secrètes. Homme de l’image initialement méfiant et critique envers l’écriture, il finit par rédiger des sommes ethnographiques pour montrer la richesse et la spécificité de ces cultures de l’oralité. Jérôme Souty propose aussi une réflexion plus générale sur l’originalité et la portée de l’expérience de Pierre Verger. En effet, cette « oeuvre-vie » invite à renouveler les méthodes et à reconsidérer certains enjeux de l’anthropologie : empathie, partage du savoir et restitution locale de la connaissance, initiation du chercheur et nature du « secret », critique de l’ethnocentrisme, articulation image/écriture/oralité...

La photographie autour du monde, entre art et document, fut d’abord pour Pierre Verger un moyen d’évasion et de rencontre, avant de devenir un formidable outil de recherche.

Cet ouvrage, qui compte 80 photographies choisies par l’auteur, analyse la pratique photographique de Verger sur le terrain, son usage des images dans la recherche, ainsi que le statut des images dans le candomblé.

Jérôme Souty est docteur en anthropologie sociale (EHESS Paris, 2005), chercheur, traducteur. Depuis 1994, il s’est largement consacré à l’étude des religions, cultures et patrimoines afro-brésiliens ainsi qu’à l’œuvre-vie de Pierre Verger. Il réside à Rio de Janeiro depuis 2004 et poursuit des recherches à l’interface art/anthropologie, en anthropologie urbaine, et sur la question du genre. En France, il a aussi publié Motel Brasil, Une anthropologie des love hotels (Riveneuve, 2015) et La Rencontre des cultures (Le Cavalier Bleu, 2011).

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couverture europe des superstitions plat 2

L'Europe des superstitions

 

« Je ne suis pas superstitieux : cela porte malheur. » Absurde, la boutade d’Alphonse Allais ? Pas si sûr. Il n’y a pas de définition claire et sûre de la superstition. Mais il existe une multitude de discours destinés à la détruire, la combattre et la disqualifier.

D’où cette anthologie sans égale qui, dressant l’histoire et la géographie du mot, établit un panorama complet de la culture globalisée. Qui, de la Renaissance à aujourd’hui, en passant par la Réforme, les Lumières, le Romantisme, la Belle-époque, dessine un tableau exhaustif de la modernité conquérante. Qui, de l’Europe à tous les continents, établit une recension détaillée de la confrontation des civilisations.

Une anthologie qui, entre descriptions et caricatures, critiques et injures, découvertes et préjugés, enrôle à son service Montaigne, Spinoza, Descartes, Bayle, Kant, Bergson et Nietzsche, mais aussi Luther, Goethe, Sand et Hugo, et encore les écrivains voyageurs, scientifiques ou polémistes, non sans réserver quelques surprises dont Frazer, l’anthropologue défenseur des « sauvages » et de leurs « crédulités ».

Avec, au bout du compte, une belle leçon éthique : si l’on veut aller au-devant de l’autre dans sa différence, alors faut-il se faire une raison de sa croyance.

Une somme indispensable, un plaisir de lecture.

Tous trois savants, universitaires et chercheurs, Boris Klein (Lyon-II), Philippe Martin (Lyon-II) et Sébastien Roman (ENS) ont allié leurs connaissances historiques, philosophiques et littéraires pour diriger cette anthologie critique des grands textes sur la superstition.

couverture martin face à lépidemie

    

LES RELIGIONS FACE AUX EPIDEMIES

De la peste à la covid 19

Pourquoi, en passant du corps humain au corps social, l’événement épidémique provoque-t-il immanquablement un séisme religieux ? Comment engage-t-il simultanément toutes les figures de la Providence divine, punisseuse, guérisseuse, horlogère, éthique ou miséricordieuse ? Comment divise-t-il profondément toutes les confessions, les forçant à penser et à agir autrement ?

De la peste antique et médiévale au coronavirus contemporain, en passant par les varioles, les choléras et les grippes modernes, sans oublier le persistant sida, de Paris, Rome, Boston à Istanbul, Moscou, Islamabad, des cathédrales gothiques aux pagodes bouddhiques en passant par les synagogues sépharades et les mosquées chiites, voici le panorama époustouflant du face-à-face historique et mondial des religions face à l’irruption d’un mal invisible, incompréhensible et implacable.

Cette étude sans précédent montre que nous n’avons rien inventé. Les hiérarques religieux ont pavé la voie des gouvernants politiques. Mobilisations sanitaires, mesures préventives, ritualisations collectives, discordances scientifiques, recherches de boucs émissaires, réflexes complotistes, contestations populaires : le clerc d’Église d’autrefois et le clerc d’État d’aujourd’hui ont à affronter la même crise de l’explication, de la certitude, de la résilience. Et ils le font avec les mêmes moyens. Car tous deux doivent restaurer la croyance, ici sacrée, là séculière.

Cette somme sans concession, qui renseigne comme jamais, amuse souvent, effraie parfois, et conduit ainsi à la plus cruciale des questions actuelles : et si les images de Saint-Pierre, Lourdes, La Mecque, Bénarès vides pour la première fois indiquaient que la Covid-19 a effectivement inauguré une nouvelle page dans l’histoire de l’humanité ?

Historien, professeur à l’université de Lyon-II, Philippe Martin est également directeur de l’Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité. Il a publié, entre autres, Le théâtre divin. Histoire de la Messe, xvie-xixe siècle.