Si le croyant ne peut s'affranchir de la règle commune au nom de sa liberté de religion, la reconnaissance pleine et entière de celle-ci conduit dans certaines situations à des ajustements de la règle de droit. Ce dossier présente les mécanismes susceptibles d’être mis en œuvre pour résoudre les tensions entre plusieurs droits fondamentaux, droit à l’égalité, non-discrimination et liberté de religion, afin de concilier impératif juridique et impératif religieux.
Les varia questionnent également les relations entre droit et religion à propos des symboles religieux en Italie, de la situation des cultes au Brésil ou de la laïcité comme principe partagé par tous les États de droit.
ISBN : 979-10-344-0045-4
Format : 16 x 24 cm / 222 p.
Prix public : 25 euros TTC
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Lire la suite : Parution : Revue du droit des religions n° 7/2019
Les cimetières sont un lieu traditionnel d'expression des convictions religieuses. En dépit du développement considérable de la crémation – signe de sécularisation – le paramètre religieux demeure une voie d'analyse incontournable de ces espaces. Les contributions réunies dans ce volume proposent une réflexion sur la régulation des pratiques religieuses observables dans les cimetières à l'échelle européenne. Elles cherchent à apprécier la spécificité nationale qui peut être double : celle qui détermine le système de relations État-religions et celle qui caractérise la législation funéraire. Si les enjeux et les défis posés sont comparables d’un pays à l’autre, les auteurs mettent en perspective les réponses apportées. Ils montrent aussi la mise en œuvre d’un régime juridique des cimetières qui dépend de sa réception par les cultes concernés. Une large place est donc faite à l’analyse du statut des cimetières dans les principales traditions religieuses.
Jésuites et protestantisme XVIe-XXIe siècles
Sous-titre: Actes du colloque de Lyon (24-25 mai 2018)
Face à la naissance du protestantisme au xvie siècle, l’Église catholique a développé deux stratégies : la lutte contre la réforme ; la transformation du catholicisme. Une institution semble résumer ces deux politiques : la Compagnie de Jésus, qui mène des missions contre les protestants, participe à des controverses, créé des collèges pour former l’élite catholique... Mais placer « protestants » et « jésuites » dans un affrontement systématique est un des a priori de l’historiographie qui a été mis en place dès le xvie siècle. Mais, bien qu’elle ait été régulièrement reprise et développée, cette opposition est en grande partie fausse, et d’abord parce que l’objectif premier de la Compagnie de Jésus n’est pas la lutte contre le protestantisme, mais la rénovation de l’Église grâce à une nouvelle spiritualité, une spiritualité d’ailleurs en partie commune à Luther et aux réformateurs protestants, ce que les historiens et les théologiens redécouvrent depuis quelques dizaines d’années
Cet ouvrage, issu des sixièmes journées d’études organisées en par le Conseil scientifique de la Collection jésuite des Fontaines avec le concours du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, entend dépasser ces a priori qui ne reposent que sur la volonté de simplifier les choses ou sur un cloisonnement des études, puisque l’historiographie a l’habitude d’envisager séparément les jésuites ou les protestants. Tout en accordant malgré tout une part importante aux diverses formes de concurrence et d’affrontement, les différents contributeurs montrent également les similitudes et les rapprochements sur un temps long, du xvie au xxie siècle, à travers des cas précis.
Table des matières
Yves Krumenacker, Philippe Martin, Introduction
L’ancienne Compagnie
Alain Cullière, Gallicans et protestants contre les jésuites au XVIe siècle
Pierre Antoine Fabre, La conversion à la Réforme dans la première Compagnie de Jésus
Simona Negruzzo, « Les Jésuites nous secondent »
Sylvio Hermann De Franceschi, La morale catholique posttridentine et la controverse interconfessionnelle
Fabienne Henryot, Publier la controverse (1598-1629) : Les jésuites et l’édition de la théologie antiprotestante
Julien Léonard, Le faux au service de la controverse
Stefano Simiz, Louis Sevestre, controversiste jésuite et auteur de (fausses) lettres de Calvin
Didier Boisson, Autour de l’application de la déclaration de 1656
Nicolas Guyard, Les Échos de Calvin
Bruno Maes, L’impact des missions intérieures des jésuites sur les protestants …
Yves Krumenacker, Pierre Bayle et Ignace de Loyola
La nouvelle Compagnie
Dzianis Kandakou, Jésuites et protestants dans l’Empire de Russie au tournant du XIXe siècle
Philippe Rocher, Les Jésuites et « la crise du protestantisme » au XIXe siècle
Christophe Chalamet, Est Deus in nobis ? Les premières années du débat Barth-Przywar
Claude Prudhomme, Missionnaires jésuites et protestants en Afrique subsaharienne et à Madagascar
Olivier Chatelan, Les protestants français et le pape François
Rémi de Maindreville sj., Jésuites et protestants dans la revueChristus
Michel Fédou, Jésuites et protestants dans la théologie du XXe siècle
Index
Fasti Ecclesiae Gallicanae (FEG 18)
Diocèse du Mans
Les Fasti Ecclesiae Gallicanae présentent, pour chaque diocèse de France entre 1200 et 1500 :
Les notices biographiques offertes par le présent volume concernent les vingt-quatre prélats ayant occupé le siège épiscopal du Mans, et un millier d’auxiliaires de l’évêque, de dignitaires et de chanoines de Saint-Julien identifiés pour la période considérée. Elles fournissent également des synthèses nourries sur plusieurs thèmes dans lesquels le clergé de l’Église du Mans joue un rôle capital : la tradition historiographique des Actus des évêques, le quartier cathédral en partie aujourd’hui conservé, la cathédrale qui domine encore l’ancienne cité, et les vitraux de cet édifice pour beaucoup datés du XIIIe et du XVe siècle.
Les Fasti Ecclesiae Gallicanae, ce sont aussi des chercheurs, débutants ou confirmés, rassemblés dans une équipe qui se réunit une fois par an, sur un programme financé par le CNRS, ainsi qu’une base de données réunissant près de 19 000 ecclésiastiques, enrichie chaque jour, qui doit être mise en ligne et diffusée sur le site Brepolis de Brepols Publishers. L’équipe dispose d’un nouveau site web offrant de nombreuses informations sur son activité : https : // fasti.huma-num.fr/
Présentation
Cet ouvrage porte sur l’analyse socio-historique de la diaspora somalienne et musulmane à Johannesburg et dans le contexte de formation de la région australe de l’espace indianocéanique, et plus particulièrement depuis la guerre anglo-boer (1899-1902) jusqu’à la période post-apartheid. À partir d’un travail d’archives et une recherche ethnographique, l’auteure analyse l’entrecroisement des processus de migration, de localisation urbaine, d’entrepreneuriat et de mobilité transnationale à travers l’étude des pratiques religieuses et des interactions historiques entre la diaspora somalienne et les empires britannique et ottoman.
La perspective comparée avec d’autres diasporas musulmanes, essentiellement les Indiens d’Afrique du Sud, permet de contraster les expériences de mobilités urbaines des Somaliens dans le pays au cours de différentes périodes marquées par le colonialisme, le régime d’apartheid et la démocratie. Les politiques de race, les identités impériales et post-impériales ainsi que la gouvernance religieuse sont étudiées comme des facteurs influençant les mobilisations de la diaspora somalienne à Johannesburg.
Abstract
« This book presents a socio-historical analysis of the Somali Muslim diaspora in Johannesburg and its impact on urban development in the context of Somali migrations in the Southern African Indian Ocean region from the end of the 19th Century to today. The author draws on a combination of archival and ethnographic research to examine the interlocking processes of migration, urban place-making, economic entrepreneurship and transnational mobility through the lens of religious practice and against the background of historical interactions between the Somali diaspora and the British and Ottoman Empires. Comparison with other Muslim diasporas in the region, primarily Indians, adds further depth to an investigation which will shed new light on the Somali experience of mobility and the urban development of South Africa across its colonial, apartheid and democratic periods. The politics of race, imperial and postimperial identities, and religious community governance are shown to be key influencing factors on the Somali Diaspora in Johannesburg. This sophisticated analysis will provide a valuable resource for students and scholars of urban geography, the sociology of religion, and African, race, ethnic and migration studies »
(Présentation de l’éditeur)