
Théologie catholique et Sciences religieuses
UR 4377
Université de Strasbourg
Adresse : Palais universitaire - 9 place de l’Université - BP 90020 - 67084 Strasbourg Cedex - France
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Téléphone : +33 (0) 3 68 85 68 81
Site Internet : https://theocatho.unistra.fr/ur4377/presentation-de-lur-4377/
Directeur du laboratoire :
Michele Cutino
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+33 3.68.85.68.85
Responsables scientifiques pour le GIS :
Michele Cutino
& Christophe Guignard
Périodes
Antiquité, Moyen-Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Zones géographiques
Europe (France/Alsace, Allemagne, Italie, Belgique, Suisse, Espagne, Grèce), Afrique, Asie
Disciplines
Exégèse biblique, Philologie vètéro et néotestamentaire, Histoire du christianisme antique, Patrologie, Histoire de l'Église médiévale, moderne et contemporaine, Philosophie de la religion, Théologie systématique, Éthique, Théologie morale, Théologie Pratique
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Présentation
L’Équipe d’accueil strasbourgeoise de Théologie catholique et de Sciences religieuses (EA 4377) est le fruit d’une histoire longue et complexe, au début de laquelle se place le CÉRIT, “Centre de recherches interdisciplinaires en théologie”, qui a été fondé en 1972 et agréé par le Conseil scientifique de l’Université Strasbourg II. La création du CÉRIT répondait à l’origine à la volonté de fédérer des recherches jusqu’alors exclusivement disciplinaires, de les ouvrir à de nouveaux courants théologiques et aussi au dialogue avec les sciences humaines (alors en plein « tournant linguistique »). De fait, les premiers travaux de ce centre se placent résolument dans une perspective herméneutique. En effet, le CÉRIT était censé représenter le versant « spéculatif » de la recherche menée au sein de la Faculté de théologie catholique, l’autre versant étant réputé « positif ». Cette distinction a été bientôt remise en cause et les programmes entrepris par la suite ont établi des transversalités dans les grands domaines du savoir (histoire, économie) et confronté la théologie avec la philosophie et les sciences humaines autour de certaines notions fondamentales (la vérité, le pouvoir, la vie).
La réorganisation des domaines de recherche internes à la Faculté de théologie catholique a conduit ainsi ensuite à distinguer trois équipes d’accueil intégrant des doctorants : en sciences bibliques, en droit canonique et en théologie au sens large, cette dernière équipe étant confodue avec le CÉRIT. À cet égard, 2009 est une importante année de transition. Tandis que se met en place l’université unique (UdS : Université de Strasbourg), l’équipe de droit canonique (anciennement EA 3404) rejoint le Centre PRISME-SDRE (UMR 7012) et les deux équipes de sciences bibliques (EA 2328) et de théologie catholique (EA 1343) fusionnent au sein de la nouvelle équipe de théologie catholique et de sciences religieuses (EA 4377).
L’Équipe d’accueil strasbourgeoise de Théologie catholique et de Sciences religieuses (EA 4377), dont j’ai assumé la direction à partir du 1er janvier 2019 pour le quinquennal 2018-2002, montre bien par son intitulé la convergence, en son sein, entre disciplines discursives philosophico-théologiques et disciplines positives biblico-historiques, fruit de la fusion, à partir de 2009, de l’Équipe d’accueil de théologie catholique (EA 1343) et de celle d’exégèse biblique (EA 2328).
À ce jour, l’EA regroupe 29 membres titulaires (22 enseignants-chercheurs statutaires, et 7 émérites), distribués substantiellement en trois grands thèmes, articulés à leur intérieur en plusieurs axes et/ou sous- équipes, encadrant presque 60 doctorants en différents domaines :
– le thème « Sciences bibliques »/EREB, comprenant en particulier le groupe de recherche sur la Septante et celui qui s’occupe de « Recherches exégétiques en Nouveau Testament » ;
– le thème « Sciences Historiques », constitué de deux équipes, l’ERCAM et l’ERCAL, qui s’occupent de l’étude respectivement du christianisme ancien et médiéval, et du catholicisme contemporain en Alsace-Lorraine, et des apports de recherches en archéologie et iconographie chrétiennes et en histoire des religions ;
– le thème « Philosophie, Théologie et Représentations sociales », articulé à son intérieur en plusieurs axes, l’axe Philosophie, l’axe Éthique, l’axe Théologie systématique et l’axe Théologie pratique et Pédagogie religieuse.Cette configuration est pleinement conforme à ce qu’on peut remarquer du côté du rapport entre recherche et formation. Comme il ressort de la nouvelle maquette 2018-2022 du Master en Théologie Catholique, les enseignements de la Faculté sont clairement divisés, selon une distinction bien connue du point de vue fonctionnel, en trois axes disciplinaires correspondant aux Sources, au Discours et à l’Agir. En particulier la deuxième année de Master, qui est celle dans laquelle finalement, après la première année d’approfondissement des différents domaines disciplinaires, les étudiants se ‘spécialisent’ dans l’un des trois axes, conformément à leur projet de mémoire, participant à des séminaires de recherche qui se déroulent sur toute l’année. Or, ce choix s’exerce entre deux blocs disciplinaires, l’un correspondant aux Sources- disciplines positives, l’autre au Discours et à l’Agir- disciplines philosophico-théologiques et éthico-pratiques.
La polymorphie d’approches épistémologiques représente bien la pluridisciplinarité qui doit nécessairement caractériser la Théologie universitaire. Ces intersections exigent, d’être valorisées à travers des programme transversaux de recherche : c’est pourquoi à partir de cette année académique l’équipe s’est douée aussi d’un thème transversal commun pour le quinquennal en cours, « Le corps comme lieu théologique en christianisme », qui sera articulé en séminaires de recherche et événements organisés (journées d’études, colloques,..).
Par ces caractéristiques, l’EA 4377 se propose comme mission prioritaire d’aborder, dans une perspective toujours inter- et pluridisciplinaire, les grandes questions concernant le positionnement des religions, notamment dans le cas spécifique du catholicisme, par rapport à la société contemporaine, et la compréhension historique de la genèse et du développement du christianisme, en particulier dans sa déclinaison catholique. Ainsi les thématiques traitées par les enseignants-chercheurs de l’équipe touchent des nœuds essentiels et actuels, comme, par exemple, la question de l’identité religieuse dans son élaboration à partir de l’Antiquité, la coexistence et le dialogue entre plusieurs religions, le rapport entre religion et société et entre le religieux et les autres savoirs, et plus spécifiquement la place de la théologie dans la société contemporaine, à partir d’un examen des conséquences apportées par l’événement qui a marqué l’Église catholique de la seconde moitié du XX s., le Concile Vatican II, et le questionnement de philosophie des religions, avec une attention toute particulière pour le théologico-politique à l’heure de la mondialisation et de l’interreligieux.
Partant de cette identité interne, l’EA déploie ses recherches selon une collaboration continue avec les autres composantes et les autres disciplines des SHS, apportant sa contribution spécifique à toutes les initiatives scientifiques issues des sciences humaines : il suffit de rappeler que des membres de cette EA font partie des promoteurs de la recherche adossée à des nouvelles formations innovantes créées dans l’université strasbourgeoise, comme le MIMA et le MEMI, ou le Master interreligieux et société. Les membres de l’unité collaborent ainsi de façon systématique avec des collègues des autres facultés dans notre université et ailleurs : théologie protestante, philosophie, pédagogie, psychologie, lettres classiques, lettres modernes, histoire, médecine, économie. En ce qui concerne plusieurs axes de notre EA, cette collaboration est institutionnalisée et consiste à organiser des séminaires ou des sessions de travail commun. Cette collaboration permet ainsi de conjuguer les méthodes et les savoirs, tout en reconnaissant les limites imposées à chaque discipline, et de créer des antidotes contre la simplification, l’unilatéralité, l’idéologie. Dans cette optique L’UR 4377 est impliquée actuellement dans le montage avec d’autres équipes strasbourgeoises des projet d’ITI (Institut thématique interdisciplinaire) qui, à partir de 2021 et jusqu’à 2028 seront labellisés et prendront la place des financement IdEx. Ces ITI constituent une manière totalement nouvelle de concevoir le rapport recherche-formation : autour d’un thème commun différentes composantes de l’unistra formaliseront un parcours master-doctorat finalisé à créer des pôles d’excellence dans le panorama des études internationales concernant certains domaines.
Parmi les projets retenus, qui ont été communiqués par la Présidence en forme solennelle le 1er janvier 2020, l’UR 4377 a obtenu une place centrale dans la future recherche strasbourgeoise. En effet, parmi les trois projets en SHS retenus, elle est activement présente dans deux, tous les deux ayant obtenu la labellisation pour une période de 8 ans de 2021 à 2028 (le troisième, concernant la musicologie, étant financé sur 4 ans).
En particulier, l’UR 4377 est, avant tout, co-porteuse avec l’UMR 7044 Archimède de l’ITI HiSAAR (Institut thématique interdisciplinaire Histoire, Sociologie, Archéologie et Anthropologie des religions). La création d’un tel institut, vivement attendu depuis des années tant au niveau national qu’aux niveaux européen et international permettra la création d’un pôle scientifique d’excellence dans la recherche et la formation sur le fait religieux.
En outre les membres de l’axe ‘Éthique-Théologie morale’ de l’UR 4377 sont parmi les protagonistes de l’ITI LETHICA (Institut Thématique « Littérature, éthique et arts »), qui a été labellisé également pour 8 ans, et porte sur une approche innovante, visant à remarquer l’importance des thèmes éthico-moraux dans la production littéraire-artistique.
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Thème fédérateur commun : « Le corps comme lieu théologique en christianisme »
Le thème fédérateur dont l’EA 4377 s’est douée à partir de l’année académique 2018-2019 sera traité transversalement par les membres de l’équipe dans le cadre des séminaires de recherche prévus dans la maquette en Master 2 ainsi que dans des événements organisés – colloques, journées d’études…- dans le cadre de leur projet quinquennal, parmi lesquels une série de séminaires des doctorants de l’EA 4377 qui interagiront au tour de ce thème commun.
« Le corps comme lieu théologique en christianisme »
Lorsque l’idée de « Dieu » est pensée, même par des non-croyants, par exemple dans le cadre philosophique, elle est pensée spontanément hors du cadre de l’espace-temps en lequel s’inscrit la conception de la plupart des autres réalités concevables. « Dieu » transcenderait de soi l’espace-temps et le régime de la corruptibilité par sa non-localité et sa non-temporalité. Bref, le corps a paru diamétralement opposé à l’idée de Dieu, dont on dira bientôt qu’il est pur esprit. Pourtant, le Dieu de la révélation chrétienne semble un Dieu qui n’hésite pas à se compromettre avec la corporéité : en amont de l’incarnation, de la crucifixion et de l’eucharistie, où la compromission atteint une extrémité peu prévisible, Dieu s’est compromis avec l’histoire et avec l’écriture qui localisent l’une et l’autre sa présence et son action en même temps qu’elles les exposent à la variation, à la relativité, à l’oubli.
Il est possible de coordonner les recherches disciplinaires de notre EA en réfléchissant à cette dignité divine de la corporéité, laquelle a été déclinée de mille façons dans le christianisme : de l’Habeas corpus qui garantit les droits humains de l’individu, au corps de la lettre qui garantit l’objectivité herméneutique, du corps social, où la foule s’organise et se défend contre elle-même pour se proposer un bien commun et un destin partagé, au Corps mystique en lequel le Sauveur a organisé la circulation des biens eschatologiques, la thématique du corps, de l’incorporation, de la condensation scripturaire ou sacramentelle des dons de l’Esprit-Saint, touche de multiples domaines de nos recherches. En chemin inverse, on pourrait observer ce qui fut le mépris du corps, soit en marge du christianisme (l’exemple des gnostiques vient aussitôt à l’esprit), soit au sein du christianisme par perversion, par dérive ou sclérose de la pensée, par contamination culturelle ou idéologique, par incompréhension.
Les Thèmes de Recherches
Thème 1er: Sciences BibliquesCe theme correspond à l’EREB (Équipe de Recherche en Exégèse Biblique) qui est constitué par deux sections, celle des Études sut l’Ancien Testament et l’ERENT, “Équipe de recherche en Exégèse du Nouveau Testament”. Chaque section développe à son intérieur toute une série de recherches sur différents aspects de ces deux corpus.
1.Section “Ancien Testament” (E. Bons, P. Keith. Fr. Laurent)
E. Bons
Au centre des études il y aura, avant tout, les recherches sur la Septante, en particulier sur son lexique dans son rapport avec les hypotextes juives, guides par E. Bons et son équipe international qui bénéficie d’un financement ANR sur le projet « PLURITEXT. Pluralité textuelle dans le Judaïsme ancien hors de la tradition ‘Massorétique’ » en collaboration avec l’Université de Lorraine et la Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, pour la période 2017-2021. Il est en cours aussi le projet « Historical and Theological Lexikon of the Septuagint » (HTLS), en collaboration avec J. Joosten, qui a bénéficié également d’une ANR dont le programme peut être consulté sur le site http://www.htlseptuagint.com/. Enfin, un autre projet cordonnée par E. Bons et J. Joosten concerne la « Pluralité textuelle et transformation sémantique de l’hébreu vers le grec ». Actions et programme détaillés sont consultables sur le site http://textualplurality.eu/index.php/projects/pluralite-textuelle-et-transformation-semantique-de-l-hebreu-vers-le-grec
2018-2019 :
-finalisation du premier volume du « Historical and Theological Lexikon of the Septuagint » (HTLS) (lettres alpha à gamma, environ 200 colla¬bora¬teurs venant des cinq continents), environ 1200 pages.
2019-2020 :
- finalisation du volume "Amos" pour la collection "Bible d'Alexandrie" (en collaboration avec J.M. Dines, Cambridge, et J. Goeken, Strasbourg), à paraître fin 2020 dans les Éditions du Cerf,
- publication des actes de la journée d'études "Papyri - Septuagint - Biblical Greek", à paraître fin 2020 chez Mohr Siebeck, Tübingen,
- collaboration à deux volumes de la collection "Oxford Handbooks" (OUP),
2021-2022 :
-élaboration du volume « Siracide » pour la « Bible d’Alexandrie » (en coopération avec Françoise Vinel et des chercheurs français et étrangers qui sont experts dans les domaines du judaïsme hellénistique et de l’époque de l’hellénisme en généra). En particulier, on s’intéressera au commentaire des deux versions du texte grec en le comparant aux manuscrits et fragments hébreux trouvés depuis environ 120 ans.
- élaboration du volume 2 « Historical and Theological Dictionary of the Septuagint ». Il s’agira en particulier de rédiger, avec d’autres collaborateurs, quelques articles importants qui requièrent un investissement de temps considérable, notam¬ment ἔξοδος, ἐξουσία et θλίβω/θλῖψις.
-Organisation fin 2021 d’un colloque interdisciplinaire intitulé « Le Siracide au carrefour entre la sagesse biblique et la sagesse grecque », avec la participation des collègues venant de plusieurs disciplines universitaires : exégèse biblique, philosophie ancienne, judaïsme hellénistique, histoire du christianisme ancien, études rabbiniques.P. Keith
La recherche qui l’engage actuellement est focalisée sur le livre de Daniel. Il prépare un ouvrage introductif et travaille sur plusieurs articles. L'angle précis de cette recherche à partir de ce livre concerne son usage des Écritures et la façon dont lui-même se situe par rapport à elles. Par ce biais il envisage d’élargir cette réflexion aux périodes hellénistique et romaine, et si possible faire le lien avec les résultats et les pistes engagés dans la première partie de sa carrière, consacrée au NT, à l'évangile de Matthieu et au christianisme d'origine juive en Syrie-Palestine.
Autres pôles de recherche :
- la Sagesse et les écrits sapientiaux (Ancien Testament)
- le Pentateuque et spécialement le livre du Deutéronome.2. ERENT (Équipe de Recherche en Exégèse du Nouveau Testament) – J. Ahiwa, D. Fricker, N. Siffer
L’ERENT conduit des recherches scientifiques sur les textes du Nouveau Testament en les situant dans leur contexte historique et en s’appuyant sur une méthodologie dûment éprouvée mettant en œuvre critique textuelle et analyse littéraire. Les recherches menées se situent à la frontière de différentes disciplines issues de la théologie et des sciences humaines. L’équipe collabore notamment avec les exégètes de l’Ancien Testament et les spécialistes de la littérature chrétienne ancienne. Outre les cours et les séminaires de recherche annuels, l’équipe propose aux doctorants et aux étudiants de master qui se spécialisent en exégèse du Nouveau Testament des rencontres de formation méthodologique (présentation des projets de recherche, discussion sur l’état d’avancement des travaux, traitement d’un point méthodologique…).
Une contribution scientifique importante de l’équipe consiste en la réalisation de commentaires techniques dans la collection « Commentaire biblique : Nouveau Testament » (Cerf, Paris) comprenant notamment une traduction littérale à partir du texte grec, une description des problèmes majeurs de critique textuelle, une exégèse proprement dite (présentation des principales questions d’interprétation, exploitation des résultats exégétiques) et des notes techniques exposant des points philologiques, des éléments historiques et archéologiques, des realia, des états de la recherche, etc.
Programme de recherche des membres de l’Équipe
Jacques Ahiwa
Les axes de recherche portent essentiellement sur le corpus johannique. Ils s’intéressent aux signes du quatrième évangile dans leur rapport avec les miracles qu’on retrouve, non seulement chez les synoptiques, mais aussi dans l’Ancien et le Nouveau Testament en général. La théologie et la « haute christologie » développées dans les signes johanniques continuent d’éclairer le vécu et la foi des membres de la communauté johannique. Par ailleurs, l’articulation de ces signes avec l’incarnation du Verbe (prologue) et l’eschatologie pourrait laisser le champ de la recherche ouvert à des propositions nouvelles à exploiter.
Denis Fricker
Pour ce quinquennal, recherches et enseignements visent l’exégèse critique des évangiles synoptiques ainsi qu’une investigation historique et littéraire à propos de leurs sources. Cette recherche s’étendra à l’exégèse de l’épître de Jacques, notamment en raison de ses liens avec la tradition des paroles de Jésus. Un commentaire exégétique de cette épître est en préparation dans la collection « Commentaire biblique : Nouveau Testament » aux éditions du Cerf. Parallèlement, il est prévu d’approfondir les interrogations herméneutiques que suscite toute interprétation de textes fondateurs, notamment en collaboration avec les instances de recherche du projet Inter-Religio.
Nathalie Siffer
La recherche engagée porte essentiellement sur l’ensemble Luc-Actes, autour duquel s’orientent également des champs connexes ayant partie liée avec le corpus lucanien comme la Septante, la source Q ou encore la littérature paulinienne. Le principal projet de recherche occupant la période 2018-2022 se constitue d’un commentaire exégétique du livre des Actes en préparation dans la collection « Commentaire biblique : Nouveau Testament » aux éd. du Cerf.
D’autres projets sont programmés ou en cours de réalisation :
- publication d’articles sur des thématiques en lien avec le sujet du quinquennal (par exemple sur le rôle de l’Esprit Saint dans l’articulation entre christologie et théologie dans l’œuvre lucanienne).
- traitement d’une série de problèmes philologiques du livre des Actes ;
- approfondissement des recherches sur le rapport de Luc à la Septante, notamment pour mesurer l’adaptation et l’interprétation lucaniennes des citations ;
- poursuite des recherches sur la source Q.
Thème 2ème: Sciences HistoriquesCe theme est constitué par deux équipes de recherche, l’une sur le christianisme ancient et medieval, l’ERCAM, et l’autre sur le catholicisme contemporain en Alsace-Lorraine, l’ERCAL, par les recherches ménées sur la liturgie et l’anthropologie chrétiennes, et par les recherches en histoire de religion.
1. EA 4377 ERCAM (Équipe de recherche sur le christianisme ancien et médiéval)- M. Cutino- Ch. Guignard -I. Iribarren - Fr. Vinel
L’équipe de recherche sur le christianisme ancien et médiéval, faisant partie de l’EA 4377, consacrera son projet quinquennal 2018-22 au thème « Poésie et théologie dans la littérature chrétienne ancienne et médiévale ». Les composants de cette équipe mènent des recherches concernant :
- l’histoire des doctrines théologiques et de l’exégèse chrétienne dans l’Antiquité, notamment dans leur rapport avec l’évolution des genres littéraires suite à la progressive christianisation du monde gréco-romain
- l’ histoire de la constitution d’un corpus d’Écritures chrétiennes et de la formation du canon néotestamentaire ;
- l’étude, en particulier, de la poésie théologique et biblique de la littérature chrétienne ancienne en langue latine et grecque, qui exige une approche scientifique globale et organique, c’est- à-dire une approche qui ne se limite pas à l’examen des questions formelles liées à la transposition en vers des contenus scripturaires ou doctrinaux, mais qui permette aussi de montrer comment forme poétique et contenu exégético- théologique s’épaulent mutuellement
- les éditions et les commentaires des textes grecs et latins de l’Antiquité chrétienne, avec une attention particulière pour l’édition des œuvres d’Ambroise de Milan et des poèmes rentrant dans le genre de la poésie biblique
- l’étude des traditions relatives aux grandes figures du christianisme des origines (Marie, les apôtres, etc.) et l’édition de textes apocryphes chrétiens grecs ou latins
- le rapport entre l’histoire de la doctrine médiévale du XIIIe au XIVe siècle, que ce soit dans le sens traditionnel des débats scolastiques au sein de l’université, ou bien dans le sens plus large, qui dépasse l’aire cléricale (élaborations intellectuelles par les laïcs ou bien formes alternatives de développement doctrinal, par des groupes dits dissidents). Parmi les objets d’étude privilégiés se trouvent, en particulier, les relations entre les maîtres universitaires et les papes en matière de doctrine ; les traditions intellectuelles des deux principaux ordres mendiants (Dominicains et Franciscains) ; la spiritualité tardo-médiévale et la nouvelle figure de l’intellectuel dans le contexte de la crise ecclésial au XVe siècle, notamment autour de la figure de Jean Gerson. Les élaborations poétiques au contenu doctrinal de ce dernier font aussi un objet d’étude proposée.
Le rapport entre les recherches perticulières des membres et le theme commun fédérateur sur “Le corps comme lieu théologique en christianisme” sera abordé à travers le séminaire de recherche ERCAM se déroulant en MS3, et à travers une journée d’études ERCAM (la quatrième) qui se tiendra en 2021.Programme de recherche des membres de l’équipe
M. Cutino
La recherché sera centrée sur les axes Poésie chrétienne antique et Editions des oeuvres d’Ambroise de Milan, notamment sur l’accomplissement des éditions des textes suivantes:
dans la collection Sources Chrétiennes:
- Prosper d’Aquitaine, Épigrammes. Sentences. Texte original, Apparat critique, Introduction, Annotation générale, Apparat scripturaire, Apparat des sources, Sous-titres du texte français, Bibliographie
- Ambroise de Milan, Patriarches (Sur les). Texte original, Apparat critique, Introduction, Annotation générale - Ambroise de Milan, Abraham (Sur). Texte original, Apparat critique, Introduction, Annotation g n rale
- Ambroise de Milan, Correspondance. Lettre 1-10. Introduction générale. Texte original, Apparat critique, Introduction lettres 1-10, Annotation générale dans la collection Supplementum Vigiliae Christianae, auprès de l'éditeur Brill (Louvain - Belgique): - Ps. Paulin de Nole, Laus sancti Iohannis. Texte original, Traduction et Commentaire
- Paulin de Milan, Vita Ambrosii. Texte original, Traduction et Commentaire (avec Y.M. Duval † )Ch. Guignard
Deux axes de recherche principaux marqueront la période 2018-2022 :
1. la poursuite du travail sur les listes grecques d’apôtres, engagé depuis bientôt dix ans. Le recensement des manuscrits étant en grande partie achevé, l’attention se concentrera d’une part sur l’édition de diverses listes dont le choix sera essentiellement ordonné à la production d’une édition de la liste Anonyme I dans sa recension longue, et d’autre part sur l’analyse de la tradition des listes, notamment sur les plus anciens témoignages (Paulin de Nole, listes latines anciennes, etc.). Ce projet fournira la matière d’un dossier d’HDR en grec sur lequel on travaille depuis plusieurs années ;
2. le développement de recherches sur les premières élaborations mariales (IIe siècle), centrées sur trois thèmes et leurs relations : 1) la tradition (sans ancrage explicite dans le Nouveau Testament) qui rattache Marie à la lignée davidique ; 2) la lecture de la généalogie de Jésus selon Lc 3, 23-38 comme généalogie de Jésus par Marie ; 3) le parallèle Eve – Marie, avec une attention particulière à Irénée de Lyon. Ce projet pourrait fournir la matière d’un dossier d’HDR en théologie catholique.On souhaite également pouvoir reprendre et clore au moins l’un des deux projets suivants, actuellement «dormants» :
1. l’édition diplomatique des Actes de Paul dans le P.Hamb.bil.1. Le travail restant à mener consiste essentiellement dans une vérification de certains détails (qui nécessitera un séjour à Hambourg) et la rédaction de l’introduction;
2. la révision de la traduction (déjà réalisée) de l’Éloge funèbre de Jean Chrysostome par le Pseudo-Martyrios (CPG 6517) en vue de sa remise aux sources chrétiennes, ainsi que la rédaction des notes.Enfin, on cherchera à achever un certain nombre d’articles sur des sujets variés, notamment ceux qui portent sur la publication de matériaux inédits (par exemples des fragments inédits de Julius Africanus).
I. Iribarren
La recherche pour le quinquennal sera centrée sur :
1) 2017-2019: fin du projet MISHA sur le tournant animaliste dans les savoirs, avec une équipe d'éthologues et germanistes. Le projet a donné lieu à deux colloques internationaux (sur le "tournant animaliste" et sur l'"antropomorphisme") et une publication collective, à paraître chez l'Harmattan.
2) Depuis 2016: activités du groupe de recherches COMETH (Conceptions of Medieval Thought) labellisé Campus européen, réunissant des médiévistes de Strasbourg, Freiburg et Bâle: séminaires de recherches réguliers dans les trois sites; publication prévue sur "medievalitas" ou "temps moyen".
3) Parution des 2 vols de la "Josephina" (traduction française annotée avec commentaire historico- doctrinal) à l'automne 2019 chez Belles Lettres, coll. Bibliothèque scolastique.
4) Depuis 2018: Projet d'édition critique des œuvres de Gerson avec une équipe de spécialistes de Montpellier, Paris-Nanterre, Paris-IRHT et Notre-Dame Indiana (USA). Premier workshop prévu les 14-16 octobre 2019 à Notre-Dame, Indiana, en vue du montage d'un projet ERC.
5) Première contribution au projet d'édition Gerson: édition critique avec commentaire du traité "De laude scriptorum" (env. 1426): histoire du texte et de sa réception dans les cercles monastico- humanistes de la fin du 15e siècle, mettant en évidence la perméabilité du "scribal culture" et du "print culture".Fr. Vinel
Les projets proposés pour le quinquennal sont:
-avancer dans la publication de textes de Grégoire de Nysse pour Sources Chrétiennes
-les suites du colloque 2017 sur Grégoire de Nysse : préparer la publication des actes
- mise en place des collaborations entre le Centre Saint-Serge et l’EA 4377, à travers par exemple, l’institution d’un séminaire "byzantine”
-continuer à travailler sur la LXX, en équipe avec les biblistes.2.Histoire du catholicisme en Alsace - ERCAL (M. Feix et L. Perrin)
Les activités de recherche de l’ERCAL (Équipe de recherche pour le catholicisme en Alsace) se rattachent au séminaire qui aborde l'histoire contemporaine de l'Église en mettant l'accent sur l'histoire locale selon des thématiques pluriannuelles.
Relations Alsace-Afrique et Afrique-Alsace
On examinera, sous les différents aspects, les relations entre les Églises d'Alsace et d'Afrique qui sont anciennes, diversifiées et de plus en plus réciproques : prêtres missionnaires alsaciens (dont des évêques), prêtres africains en Alsace, congrégations missionnaires (Missions africaines, Pères du Saint-Esprit, Assomptionnistes, religieuses apostoliques...), jumelages entre villes, villages ou paroisses, partenariats divers pour le développement etc. marquent de leurs empreintes l'histoire.3.Recherches en Liturgie et Anthropologie chrétiennes (M. Smyth)
Les projets proposés pour le quinquennal sont:
- Mise en ligne du cours sur pages web d’histoire de l’art et d’architecture liturgique afin de proposer un projet d’avenir pour le téléenseignement
- Projet de cours filmé in situ d’architecture religieuse européenne
- Recherches sur l’inculturation du rituel chrétien dans l’Occident latin de l’Antiquité tardive et du Moyen âge ainsi que sur la survie concomitante des rites et mythes animistes antérieurs (l’enquête est double d’une part les sources principalement littéraires issue du monde tant ecclésiastique que laïc, et de l’autre les survivances jusqu’à aujourd’hui des cérémonies animistes carnavalesques)
- Réflexion anthropologique sur la nature et la fonctionnalité des rites proprement humains4. Histoire des religions (Kyong-Kon Kim)
a. Étude critique de sources textuelles bouddhiques : le Sūtra du Lotus
Le document intitulé Myobŏp ryŏnhwa gyŏng (Sūtra du Lotus de la loi merveilleuse, en 1463) contient la première traduction coréenne intégrale du célèbre Miaofa lianhua jing (Sūtra du Lotus de la loi merveilleuse, en 406), réalisé sous la direction de Kumārajīva en Chine à partir d’une version sanskrite du Saddharmapuṇḍarīkasūtra, et également celle du Miaofa lianhua jing yaojie (Compendium du Sūtra du Lotus de la loi merveilleuse, en 1126), rédigé par le moine chan chinois Jiehuan. Le Sūtra du Lotus étant également le texte fondateur de l’école bouddhique chinoise Tiantai et celui de l’école japonaise Tendai, l’étude philologique et doctrinale du Myobŏp ryŏnhwa gyŏng permettra de mieux comprendre l’histoire de la traduction des textes bouddhiques et le développement du bouddhisme dans le contexte extrême-oriental.
Cette recherche aboutira à la publication de l’ouvrage : Le Myobŏp ryŏnhwa gyŏng (1463). Traduction, étude philologique et doctrinale de la première traduction cor enne du Sūtra du Lotus.b. Organisation des journées d’étude
Conjointement, on envisage d’organiser deux journées d’étude, l’une portant sur la bouddhologie française et l’autre sur l’histoire des symboles religieux représentatifs.
La journée d’étude sur la bouddhologie française aura lieu en 2020 et permettra d’envisager de nouvelles perspectives dans la discipline, qui se développe depuis un siècle et demi dans les milieux académiques français.
La journée d’étude sur l’histoire des symboles religieux représentatifs sera organisée en 2022 et aura pour objectif de mettre en lumière l’historicité de ces symboles toujours vivants, dont l’évolution contextuelle respective mérite une recherche historique approfondie, ainsi qu’une comparaison diachronique et/ou synchronique.
Les contenus des interventions lors de ces deux journées d’étude feront chacune l’objet de la publication d’un ouvrage collectif.
Thème 3ème: Philosophie, Théologie et Représentations socialesCe theme, correspondant à toutes les disciplines reentrant dans les dimensions du discours et de l’agir, associées ensemble dans l’articulation de M2, est articulé en quatre axes prevoyant des riches programmes de recherche, et comprend 10 enseignants chercheurs.
1.Axe Philosophie (Ph. Capelle-Dumont, I. Destefani-Moulin, E. Tourpe)
La recherche philosophique qui s’exerce dans le cadre d’une Faculté de Théologie doit favoriser le dialogue avec les autres rationalités telles les sciences et l’art. Elle y privilégie des thématiques disciplinaires ou interdisciplinaires qui prennent en compte l’histoire du christianisme et son rapport à la théologie. Elle a également à cœur d’identifier des lieux de réflexion permettant de répondre aux interrogations contemporaines.
Les projets soutenus par l’axe de recherche philosophique sont portés par trois enseignants :
Philippe Capelle-Dumont, professeur, chercheur en philosophie de la religion, en phénoménologie et en métaphysique ;
Isabelle Moulin, maître de conférences, chercheur en philosophie antique et patristique, en philosophie de la religion et en philosophie esthétique.
Emmanuel Tourpe, docteur HDR en philosophie, chercheur en philosophie de la religion et en métaphysique.
Et se déclinent selon 5 axes principaux :1. Le rapport de la religion et de la ritualité, ce dernier concept étant entendu dans son sens proprement philosophique.
Projet 2019-2020 avec un congrès et une publication.
-4e congrès de la Société francophone de philosophie de la religion à Columbia U, New York, « Religion et ritualité ». Deux conférences (dont l’introductive) de Ph. Capelle-Dumont. 20-23 septembre 2019.
-Publication de « Religion et ritualité » dans la collection « Philosophie de la religion », dirigée par Y. Courtel et Ph. Capelle-Dumont aux Presses universitaires de Strasbourg.2. La question du théologico-politique est au cœur des débats actuels.
Elle interroge la place de la religion dans notre société et son rapport avec l’Etat. Elle implique également une mise en œuvre du dialogue interreligieux, sur la base d’une rationalité philosophique commune, discursivement et historiquement (acculturation médiévale des auteurs arabes et juifs). Cet axe sera développé tout au long du quinquennat (2018-2022), notamment dans deux cours de Master.
-Séminaire M2 de Philosophie de la religion (Ph. Capelle-Dumont) : Le théologico-politique à l’heure de la mondialisation de l’interreligieux. Les rapports entre le théologique et le politique ont connu une relative stabilité en France et en Europe dans la plus grande partie du 20è siècle. Mais sous la pression conjuguée et récente de la massification migratoire, l’internationalisation dufanatisme religieux, l’émergence demodèles dits « identitaires », la volonté de retour d’anciennes idéologies d’empires et l’arrivée de nouveaux dossiers éthiques, leurs équilibres anciens se trouvent fragilisés voire rompus tant au plan théorique que pratique. Une telle situation en plein bouleversement oblige à penser à frais nouveaux et à l’échelle mondiale, la relation théologico-politique en tant que question à la fois politique et théologique.
Ce séminaire cherchera à ressaisir le conflit entre les « messianismes » contemporains issus de traditions philosophiq ues et/ou religie uses ; il s’efforcera également de mettre en regard les manières dont le religieux questionne, ou parfois ratifie, les nouveaux totalitarismes. Il étudiera ensuite les différents modèles de reconnaissance politique du religieux actuellement mis en œuvre. Puis il cherchera à percer la spécificité de chacune des trois religions improprement dites « du Livre » à l’égard du théologico-politique. Enfin, il ouvrira la réflexion sur les schèmes fondamentaux de l’eschatologie, de l’espérance et de la promesse placées au croisement de ces problématiques restituées, reprenant ainsi au terme du parcours le point de départ messianique, mais augmenté de toutes les réflexions forgées en chemin.
(Année 2018-2019) Réinvestissements messianiques de la « Modernité, de la « postmodernité » et de la « Néo-modernité ». Transferts conceptuels et redéfinitions politiques de l’histoire.
(Année 2019-2020) Totalisations idéologico-politiques et totalisations politico-religieuses. Analyses critiques du présent théologico-politique à l’échelle mondiale.
(Année 2020-2021) Différenciations religieuses et reconnaissance politique. Modèles contemporains du dialogue politique avec les religions.
(Année 2021-2022) Judaïsme, Islam et christianisme à l’épreuve de la question théologico-politique.
Publication relative à la recherche ci-dessus : -Ph. Capelle-Dumont & Danielle Cohen-Levinas, Judaïsme et christianisme dans la philosophie contemporaine, Cerf, 2020
-Cours M2 Théologie des religions (I. Moulin), dans le cadre du Master interreligieux.
L’objectif du cours est de réfléchir sur la notion de théologie des religions, en lien avec les interrogations issues de la philosophie de la religion. Quelles sont les conditions pour penser une théologie des religions ? A quelles conditions une telle réflexion est-elle possible ? Sont abordées les questions du monothéisme, de l’unicité et de la transcendance de Dieu, de la relation du croyant à Dieu et de la pratique religieuse en ouvrant sur la question du mal et de la violence.3. La philosophie de la religion : la philosophie française au XXème siècle.
La philosophie de la religion, dont la discipline s’est largement développée depuis trois décennies, s’est encore trop peu arrêtée sur les grands jalons qui, au sein de la philosophie française, ont inspiré nombre de ses trajectoires contemporaines. Par les deux axes de recherche ci-dessous proposés, on tentera de combler cette lacune par une reprise historique de la question et par la relecture critique de l’un de ses représentants éminents. Cet axe sera développé tout au long du quinquennat dans les cours, et donnera lieu à un colloque en 2020, assorti d’une publication.
-Cours M2 Philosophie spiritualiste française (Ph. Capelle-Dumont et E. Tourpe).
Le « spiritualisme français » est un terme générique qui regroupe plusieurs tendances influentes de la philosophie française du début du XIXe siècle jusque le début de la seconde partie du XXe siècle. Il se constitue au départ comme un dépassement de l’Idéologie et de Condillac par une analyse minutieuse des faits intimes et de l’effort chez Maine de Biran. Il se déploie ensuite dans de multiples figures ou écoles : philosophie de l’action, philosophie réflexive, philosophie de l’esprit, personnalisme. Culminant avec la collection Esprit chez Aubier, cette galaxie d’intentions comporte des noms aussi prestigieux que Ravaisson, Grétry, Lagneau, Lavelle, Blondel, Le Senne, Madinier, Nédoncelle, et même le jeune Ricoeur ou un Claude Bruaire. Le spiritualisme français, oblitéré par les débats existentialistes, phénoménologiques, structuralistes, marxistes ou postmodernes de l’après-guerre reste pourtant une ressource majeure pour la philosophie et la théologie du XIe siècle. Peu de chercheurs l’envisagent comme un tout et ont entrepris de reconstituer sa genèse, ses directions, sa cohérence ou sa fécondité. C’est là l’objet de notre recherche, laquelle précisément veut rendre à l’histoire de la philosophie la mémoire scientifique de l’une des plus profondes contributions françaises à la pensée.
-Colloque de philosophie de la religion sur la pensée de Claude Bruaire et son héritage : « La force de l’esprit dans la métaphysique de Claude Bruaire. Liberté. Désir. Langage ». 1er semestre de l’année universitaire 2020-2021. Deux journées organisées par Ph. Capelle- Dumont, Isabelle Moulin, Emmanuel Tourpe.
Lieu : Université de Strasbourg, en partenariat avec la Faculté de philosophie de l’Institut catholique de Toulouse. Collaboration en projet avec la faculté de théologie de Cluj (Transjordanie ).
La pensée de Claude Bruaire apparaît de plus en plus comme l’une des contributions majeures de la philosophie française à la fin du 20e siècle, aux côtés de celles de Ricoeur, Levinas ou Marion. Inscrite dans la lignée de Husserl et de Heidegger, mais aussi celles de Hegel, du dernier Schelling et de Ravaisson, elle affronte de façon originale les questions fondamentales de la métaphysique : celle de Dieu au premier chef, dont il rappelle le droit imprescriptible d’être pensé en raison ; celles de la liberté, du langage mais aussi du désir dont il explore la réciprocité et les conditions d’apparition à une époque marquée par les maîtres du soupçon et la philosophie analytique ; celle de l’être, qu’il entend penser à partir de l’être affirmé, confirmé, donné ; celle du corps, réfléchi à partir de la responsabilité qu’implique un tel être-d’esprit. L’ « ontodologie », c’est-à-dire la philosophie de l’être comme esprit et don, est au cœur de ce dispositif inédit où sont convoqués et relus la dernière philosophie de Schelling, les intuitions les plus fécondes de la philosophie française de l’action, ainsi que le « Concept » hégélien. Encore impensée dans sa puissance d’interrogation propre et dans ses implications, l’ « ontodologie » de Bruaire mérite une relecture systématique, pour le bénéfice de la réflexion théologique, philosophique et éthique, en attente d’une métaphysique de l’amour.
Ce colloque se fixe ainsi trois objectifs : faire mémoire de la richesse thématique et de la profondeur spéculative d’une pensée d’exception ; en relever la fécondité pour les questionnements présents ; apprécier tout particulièrement sa conception du corps. Si celui-ci a toujours été pensé, dans l’histoire des idées philosophiques, en référence une autre instance (l’âme, la conscience, l’esprit, le sujet), l’intelligibilité, ainsi que l’a montré Claude Bruaire avec une force inédite, a été déterminée par une conception de l’Absolu et, corrélativement, par une conception du salut. Le colloque conjoindra plusieurs disciplines directement concernées : métaphysique, anhtopologie, théologie naturelle, philosophie religieuse, théologie trinitaire etéthique médicale.4. Philosophie patristique
Dès l’avènement du christianisme, s’est posée la question du rapport entre la disposition de foi et la rationalité issue du monde grec. Entre refus et assimilation, repli et acculturation, les premiers apologètes chrétiens n’ont pu rester indifférents à une culture philosophique qui les avait largement précédés. Fallait- il libérer la « vérité captive » (Rom 1, 18-25) ou au contraire s’approprier « l’or volé des Egyptiens » ? S’appuyer sur le stoïcisme et le platonisme ambiant ne permettait-il pas de créer une nouvelle philosophie chrétienne ? Héritiers des Pères apostoliques, les Pères de l’Eglise, qui ont dû faire face aux hérésies et affermir le dogme, ont délibérément choisi d’articuler foi et raison chacun à leur manière et selon leur culture propre. La constitution d’une philosophie chrétienne, en particulier dans sa dimension métaphysique ; la pluralité des rationalités dans le contexte d’une pluralité religieuse ; la conception de l’homme dans un cosmos qui n’est plus donné mais créé, issu d’une volonté amoureuse et manifestant la beauté de Dieu ; tels sont les thèmes qui seront développés dans cette visée.
-Colloque international : « Philosophie et Théologie de la Beauté chez les Pères de l’Église » 28-29 novembre 2019. Organisé par Isabelle Moulin et Michele Cutino. Lieu : Université de Strasbourg.
Publication (2021-2022). Le colloque donnera lieu à une publication à paraître aux Presses Universitaires de Strasbourg en 2021-2022.
Malgré un colloque qui a donné lieu à deux publications de cahiers dans la collection « Connaissance des Pères de l’Eglise » ainsi que quelques ouvrages isolés, portant notamment sur saint Augustin, la question de la beauté chez les Pères de l’Eglise n’a été à ce jour que peu étudiée, sans doute parce qu’il ne s’agit pas d’une thématique facilement identifiable dans leurs écrits. Au premier abord, la beauté apparaît d’ailleurs de manière particulièrement négative. D’emblée en effet, la beauté est critiquée pour sa fausseté, sa séduction, la fascination qu’elle exerce sur les esprits. Associée à la vainegloire, elle détournele croyantdela recherchedela véritable espérance.Tropmatérielle, elle dirige l’attention sur le corps, plutôt que sur l’âme. Elle est, finalement, trop visible et cette visibilité fait écran pour la contemplation du Dieu invisible et indicible.
Pour autant, la beauté, dans son aspect positif, est loin d’être négligée par les Pères, même si elle doit être cherchée de manière plus indirecte. On se souvient en effet de cette exclamation d’Augustin, dans Les Confessions, « Bien tard, je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard, je t’ai aimée ! », cri d’amour du nouveau converti en extase dans le jardin de Milan. L’amour pour la beauté spirituelle, la recherche de la trace visible du divin dans la matérialité qu’il a créée,la paix qui résulte de la contemplation de l’harmonie du monde transforme l’excès de visibilité et de matérialité en aspiration au divin.
Il y a donc une ambivalence de la conception patristique de la beauté qui est déjà inscrite dans la contemplation du visage du Christ : tandis que le Psaume 44 célèbre « le plus beau des enfants des hommes », et que l’épisode de la Transfiguration, si cher aux Pères grecs,nous décrit la splendeur du Christ, Isaïe nous rappelle qu’il « était sans apparence ni beauté qui attire nos regards » ; mais également dans celle du monde : la Genèse marque la beauté de l’univers, le livre de la sagesse ouvre la via pulchritudinis, mais elle est nuancée par la pesanteur de l’enveloppe périssable et la tentation de l’idole. Une telle ambivalence n’est cependant pas le fait des Pères, mais de la beauté elle-même, qui, détachée du bien, se transforme en fascination. Sans négliger l’importance de cette ambivalence, le colloque a cependant pour vocation à relever, dans les textes des Pères, les éléments positifs de la beauté.Le context philosophique dans lequel évoluent les Pères a, de toute évidence, exercé une influence déterminante sur leur conception de la beauté, en particulier le rapport du beau au bien (kalokagathie) et l’amour qui porte le désir vers les réalités les plus hautes (philocalie). Mais l’héritage philosophique ne peut se substituer à la méditation de l’Ecriture et la formation de l’esprit théologique. La beauté de la rhétorique s’efface derrière la beauté des Ecritures ; la beauté du monde est d’abord la beauté de l’acte créateur ; le visible n’est que le marchepied de l’invisible ; la beauté du Christ est d’abord la beauté du visage de Dieu, en particulier pour la tradition hésychaste ; la beauté des gestes et paroles est d’abord la beauté liturgique qui a pour vocation de célébrer Dieu ; la beauté de l’image est celle qui est véritablement image de Dieu, l’homme, et en particulier l’ascète, peut-être le seul véritable artiste. La question que ce colloque souhaiterait dès lors poser est celle du rapport entre la conception philosophique et culturelle de la beauté et la dimension théologique des écrits des Pères. Pour certains Pères, il est possible de relever des sources directes entre le milieu culturel et la rationalité dans laquelle l’auteur évolue et la rédaction de son oeuvre ; pour d’autres, le rapport se construit sans référence possible ni identification d’une source mais par une influence indirecte, parfois difficile à définir. Cinq lieux feront l’objet d’une exploration plus approfondie : après une distinction conceptuelle du vocabulaire grec (καλός, εὐπρεπής, εὐειδής, εὔμορφος, κόσμος) et latin (pulcher, aptus, formosus, decorus, speciosius), a) l’amour du beau et le désir du bien (dimension « philocalique », notamment dans la réception des dialogues de Platon comme Ion,le Banquet,le Phèdre,la République et leur réinterprétation par Plotin) b) la beauté dans son rapport au bien (kalokagathie et philosophie morale) c) la « parure du monde » (kosmos kosmou) issue des conceptions cosmologiques grecques et qui s’expriment dans les textes bibliques à travers la via pulchritudinis d) le beau logos, à fois beauté du langage (amour des Écritures et poésie théologique) et de la rationalité, habitée par le Christ.
Il s’agira donc de relever les notions et concepts associés à la conception philosophique de la beauté, de réfléchir aux éléments de la rationalité à l’œuvre dans ces textes et de rechercher ou d’infirmer tout lien avec la dimension théologique de la beauté chez les Pères.5. Philosophie de l’art
-Matinée de Conférences. Organisée par Isabelle Moulin. Lieu : Université de Strasbourg. En partenariat avec le Collège des Bernardins : « Mimésis, représentation et vérité en art ». 14 décembre 2018.
-Journée d’étude en philosophie de l’art.
Organisée par Isabelle Moulin en collaboration avec Anca Vasiliu (directrice de recherche au CNRS, Centre Léon Robin, Paris). Lieu : Université de Strasbourg. Echéance : 1er semestre de l’année universitaire 2021-2022.
Dans le monde culturel contemporain, on insiste beaucoup sur la question de la liberté en art : la liberté artistique est revendiquée, à juste titre, comme un droit fondamental de la création. Elle est aussi considérée comme fondement et source de liberté pour les autres et la société. Dans ce contexte, il pourrait sembler absurde de poser la question de la nécessité en art. Cependant certains artistes, comme W. Kandinsky, ont posé comme principe la « nécessité intérieure » pour désigner leur entreprise artistique, voire toute représentation de l’art. En quoi une nécessité intérieure de l’artiste serait-elle compatible avec une liberté, non moins nécessaire ?
La nécessité qui est posée n’est donc plus seulement celle des matériaux extérieurs, règles ou conventions académiques qui s’imposeraient à l’artiste, mais une nécessité du sujet qui s’exprime dans la représentation et se découvre dans la composition. C’est la nécessité formelle du sens qui impose une « mise en ordre » des éléments dans la représentation.
Interroger cette « nécessité », sa définition, ses contours, pour déterminer si une telle réflexion pourrait apporter des éléments de discernement sur la question de la liberté en art, dans l’art et grâce à l’art est l’objectif principal de cette journée. Une telle nécessité n’intervient pas seulement au niveau de l’artiste, mais également à la culture à laquelle il participe et l’interrogation artistique qu’il porte en lui. La journée d’études sera en lien avec le cours prévu en philosophie de l’art (2020. Isabelle Moulin).
➢ Note sur la contribution de l’axe « Philosophie » à la recherche sur le thème fédérateur de l’EA : le corps. Le colloque sur Claude Bruaire (voir ci-dessus) réservera une matinée (sur deux journées) à la question du corps chez celui-ci, problématisée au carrefour de l’anthropologie et de la métaphysique.2. Axe « Théologie systématique : Sacramenta fidei » (B. Dumas, S. Milazzo, Ph. Vallin)
Intention générale
Parmi la variété possible des biais de théologie systématique qui introduisent à la synthèse de la foi catholique ‒ révélation, Trinité, christologie, pneumatologie, ecclésiologie ‒ les enseignants- chercheurs de la section ont choisi de scruter méthodiquement la sacramentalité. Elle représente un point de convergence des sources, des discours et de l’agir chrétien où la recherche doit trouver à caractériser l’acte de foi lui-même des disciples du Christ : « Quare fidei sacramenta dicuntur » (VATICAN II, Sacrosanctum Concilium, n° 59).
Puisque la théologie systématique n’oublie pas qu’elle organise le système des procédures inductives de la théologie fondamentale, qui entend fonder la crédibilité de la foi, avec les procédures déductives de la théologie dogmatique, qui veulent établir la logique interne des contenus de foi, notre recherche ne cessera de combiner un questionnement sur la crédibilité extérieure, sur la crédibilité publique même, des sacrements en lien avec la cohérence christologique, pneumatologique et ecclésiologique propre au dogme chrétien.
Par-delà la performance des concepts qui a toujours motivé la recherche spéculative de la théologie catholique, le domaine de la sacramentalité devra nous inviter à repérer, à déchiffrer, à exploiter la performance spécifique de l’ordre symbolique où s’inscrit l’intelligence de foi par la puissance émotive, affective, et collective de la médiation corporelle. Ici, les sacrements du christianisme savent qu’ils entrent en comparaison, pour des assonances comme pour des dissonances, avec toutes sortes de pratiques religieuses que l’histoire des religions et l’anthropologie étudient avec un soin descriptif et un recul méthodologique dont la théologie confessionnelle doit recueillir les savants résultats.
La recherche en théologie sacramentaire est sans doute un biais nécessaire de toute faculté de théologie. Il semble, par surcroît, que notre époque doive regarder cette perspective comme un biais urgent pour l’intelligence de la foi, s’il est vrai que la sécularisation tend à décomposer la communauté de célébration sacramentelle en décomposant, pour ainsi dire, l’assiduité symbolique, avec ses grandes dimensions temporelles, corporelles, et politiques. Il sera donc indispensable à notre entreprise de se lier avec des entreprises scientifiques analogues, par exemple à l’Institut Catholique de Paris, ou à l’Area di teologia sacramentaria du Pontificio Istituto Giovanni Paolo II (Rome).Constitution de l’équipe de recherche en théologie systématique
Notre travail de recherche nécessite une pluralité d’approches disciplinaires, et c’est pourquoi notre équipe de théologie systématique (3 membres) s’est augmentée d’un canoniste de la faculté et d’un théologien de la liturgie, chargé de cours. L’année prochaine, elle bénéficiera aussi des apports d’une collègue, promue récemment docteur en théologie et spécialiste de l’éthique du mariage. Un doctorant qui commence une recherche sur le mariage comme consécration devrait se joindre à nos travaux.
L’exposition publique des pratiques sacramentelles, en effet, a toujours requis leur habilitation et leur réglementation juridiques, dans le cadre du droit civil comme dans le cadre du droit canonique ecclésial, l’articulation du premier avec le second ayant connu des figures variées au gré des figures elles aussi variées dont se revêt l’association de l’État avec les religions en général et avec la religion catholique en particulier. La liturgie, de son côté, est le lieu théologique où se vérifie le mieux l’extension symbolique de la sacramentalité, mais aussi le lieu où elle peut se disperser et s’altérer dans une métaphorisation, parfois idéologique, de toute façon subalterne.Programme du quinquennium
2018-2019 : nous nous arrêterons l’année prochaine sur le sacrement de mariage et la conjugalité. Nous aurons à examiner notamment les domaines et les débats où se circonscrivent et se discutent deux perspectives anthropologiques combinées dans le sacrement : 1/ l’anthropologie de la corrélation et de la responsabilité affective et sexuelle ; 2/ l’anthropologie de l’engagement.
2019-2020 : en prévision du colloque de 2020, nous étudierons spécifiquement les relations du champ des pratiques sacramentelles avec le champ politique. Il n’est pas indifférent à l’exercice de la dignité citoyenne, par exemple, que le diacre Karl Leisner, « Victor in vinculis », ait été ordonné prêtre à Dachau le 17 décembre 1944, dans une cérémonie patiemment organisée et camouflée, avant de mourir le 12 août 1945, au lendemain de la libération du camp. Le rôle du dimanche dans la gestion temporelle de la cité serait un autre exemple de la résistance spirituelle à l’homogénéisation de la société par le régime invasif du travailleur/consommateur, opposé au régime de la sociabilité symbolique et métaphysique.
2020-2021: nous reviendrons aux fondations dogmatiques de la sacramentalité dans une considération renouvelée de la christologie des sacrements. L’enquête biblique, patristique, et liturgique cherchera à représenter les inductions élaborées à partir des phénoménalités du Christ dans le N.T., et qui ont présidé à la tradition des phénoménalités sacramentelles : registre symbolique du repas, du repas de noces, des noces de l’Agneau, du sacrifice de la Pâque juive, de la fête eschatologique ; registre symbolique de la maladie, des infirmités, de la guérison, du miracle de guérison, de l’abstention des miracles. Il s’agira de comprendre le cadrage des moyens finis, accordés à la proportion humaine du Fils de l’homme, avec leurs effets infinis, accordés à la puissance infinie de celui qui est confessé Fils de Dieu. Il s’agira aussi, par conséquent, de dépasser l’ordre commun de la symbolique religieuse pour atteindre à l’ordre institué de la sacramentalité spécifique à la foi chrétienne.
2021-2022 : en prévision du colloque de 2022 sur « L’anthropologie de René Girard et l’efficience sacramentelle », nous nous efforcerons de dégager sur frais nouveaux les liens qui forment l’articulation de la sot riologie chr tienne avec la sacramentalit . Comment penser ensemble la logique de l’iniquité résolue dans la figure expiatoire du bouc émissaire en lequel, en somme, elle se dissimule pour s’excuser, avec la logique du sacrifice du Christ où l’iniquité est exhibée pour être accusée, confondue et pardonnée ? Comment le septénaire sacramentel met-il en œuvre ce retournement de la symbolique résolutive de l’iniquité, par où l’anthropologie chrétienne entend se démarquer du tout au tout de la loi générale des sociétés humaines établie par l’anthropologie de René Girard ? Le problème est, en termes pascaliens, de saisir la dialectique des « figures », qui sont seulement des figures d’une efficience différée, avec les « sacrements » de l’efficience christique, lesquels ne sont pas sans tenir non plus à l’esthétique nécessaire de leur forme.Colloques prévus
Comme c’est dans le séminaire de master et de DSTC (licence canonique) que se proposent les sujets et les débats utiles à la formation des étudiants, c’est aussi à partir du séminaire que nous nous proposons de construire nos projets de colloques et de publications :
1. Colloque international en 2020 sur « Sacramentalité et politique ».
2. Colloque international en 2022 sur «L’anthropologie de René Girard et l’efficience sacramentelle».3. Axe « Biomédecine et technologies, éthique et sociétés » : « Corps propre, corps social, corps ecclésial. Des interactions en souffrance » (T. Cooreman-Guittin, M. Feix, R. Heyer, M.-J. Thiel, Fr. Trautmann)
Intention générale
Les recherches anthropologiques ont mis en évidence l’interaction des différents corps (corps propre de l’individu, corps social et institutionnel et l’Église qui se définit elle-même comme un corps institutionnel). Et ces considérations imprègnent profondément le discernement éthique : la souffrance d’un corps entraine celle des autres.
Le projet de recherche de l’axe éthique « Biomédecine et technologies, éthique et sociétés », en étroite collaboration avec le CEERE Strasbourg, s’intéressera aux évolutions en cours au sein de la société́ et l’Église catholique tant au niveau des technologies qui veulent répondre à la fragilité et à la souffrance des corps, qu’au niveau des discours de légitimation en économie et en politique – et l’on sait combien le libéralisme peut potentiellement détruire le lien social, isoler les corps – ou encore en analysant la crise systémique des abus sur mineurs et personnes vulnérables dans l’Église qui interroge l’ensemble de l’institution ecclésiale.
L’objectif sera d’examiner l’impact éthique d’évolutions en cours, d’observer des transformations à la fois causales et induites et de tenter de répondre aux nouveaux enjeux. Des partenaires transfrontaliers (Eucor – Campus européen et LETHICA dans lequel l’axe éthique s’est engagé) seront impliqués.Programme de recherche de chaque membre
Talitha Cooreman-Guittin
Livre collectif en lien avec le séminaire Bioéthique et société/Éthique et santé : Marie-Jo Thiel, Talitha Cooreman-Guittin (éd.), La vulnérabilité au prisme du monde technologique : enjeux éthiques, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, fin 2019/2020
Marc Feix
MCF à la faculté de théologie catholique, il est spécialisé en pensée sociale chrétienne et en éthique politique, économique et sociale. Il s’intéresse aux transformations à opérer par les directions d’organisations charitables, publiques ou privées, lucratives ou non, pour la mise en place d’un modèle durable et fondé sur des valeurs. Cet aspect de la recherche se fait en commun avec les universités de Fribourg-en-Brisgau et Bâle dans le cadre d’Eucor – Campus européen.
Il est également directeur de l’ERCAL (Équipe de recherche sur le catholicisme en Alsace), un des axes de la section histoire. Les thématiques liées à l’Église catholique en Alsace tourne autour des relations Alsace-Afrique – Afrique-Alsace et sur l’engagement social des croyants.
René Heyer
Professeur émérite d’éthique et de théologie morale, il travaille sur les rapports entre sciences humaines et théologie. Il a entrepris aussi des lectures bibliques à fins d’actualisation : ainsi La Bible des animaux. Fables et contrefables, 144 p., à paraître aux Éditions du Signe en septembre 2019. Il vient de terminer un ouvrage sur la déontologie qui est en lecture aux Presses universitaires de Strasbourg.
Marie-Jo Thiel
Thèmes de recherche : Corps augmenté (Bioéthique), corps en souffrance, corps abusés
Dernière publication : L’Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs, Montrouge, Ed. Bayard, 2019 (monographie de 720 pages). Cet ouvrage a donné lieu à un important nombre de services de presse, avec interviews, réalisation de vidéos ou clips vidéo, etc.
Publication fin 2019 ou plus probablement début 2020 avec Talitha Cooreman-Guitin (et deux autres doctorants en appui aux Presses universitaires de Strasbourg. Référence : Marie-Jo Thiel, Talitha Cooreman-Guittin (éd.), La vulnérabilité au prisme du monde technologique : enjeux éthiques, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2019/2020.
Travail sur les abus dans l’Église catholique : diverses publications (dont des collectifs), organisation de journée d’études, travail de collaboration avec une équipe surtout parisienne (François Euvé, Hervé Legrand, Anne-Marie Pelletier, etc.) ; organisation d’une collaboration pour un cours/DU (à voir) par téléenseignement, en lien avec Toronto (stade des discussion), voire Luxembourg et différents partenaires de l’unistra.
Cours et séminaires : voir ci-dessous.
Frédéric Trautmann
ATER à la faculté de théologie catholique, il cherche à développer une réflexion autour de la charité en tant que vertu, en éthique et morale fondamentale, et ses implications concrètes notamment dans une pédagogie de la foi chrétienne, en lien avec la fondation Jean Rodhain, du réseau Caritas Secours catholique et au niveau européen avec l’Association européenne de théologie catholique (ESCT - European Society for Catholic Theology) et l’UIGSE-FSE (Union internationale des guides et scouts d’Europe - Fédération du scoutisme européen).
Participation à l’ouvrage collectif, publié en mai 2019 : Les traces du feu. Livret pour la progression des guides-aînées du feu inter-maîtrise, Paris, Editions Carrick, 2019, 168 pages.Partenaires transfrontaliers :
- Eucor – Campus européen : parcours sur l’éthique interdisciplinaire à partir de sept. 2020 et qui inaugurera une recherche sur ce thème en lien avec les étudiants concernés (en trois langues)
- ITI LETHICA dans lequel l’axe éthique s’est engagé et dont trois axes (sur les 4 proposés) sont particulièrement intéressants pour nous : 2) Les révolutions morales, ou les mutations des opinions et des comportements sociaux sur des pratiques longtemps considérées comme "normales", et désormais réprouvées ou condamnées - ou vice versa; 3) La transparence et le secret, ou le choix de rendre publiques ou maintenir cachées des informations, décisions, actions; 4) "Faire cas", ou l'articulation du singulier et du général dans un but heuristique ou thérapeutique.Programmation sur le quinquennium
Cours et séminaires sur le thème :
-Éthique et souffrance. Que disent les théologiens de la souffrance ? (Marie-Jo Thiel)
-Fondements de la théologie morale (Frédéric Trautmann)
-Éthique et christianisme (Frédéric Trautmann)
-Éthique des nouvelles technologies (Frédéric Trautmann)
-Bioéthique, cultures et religions (Marie-Jo Thiel)
-Études en éthique théologique (Marie-Jo Thiel et Frédéric Trautmann) Thème annuel 2019-2020 : les écrits du Magistère sur les abus sexuels
-Éthique et santé, cultures et religions (1er semestre) et « Bioéthique et société, cultures et religions » (2e semestre), sur le thème « Éthique et les lieux de la vulnérabilité » (Marie-Jo Thiel, Talitha Cooreman-Guitin et doctorants)
-Défis de la charité et de la justice en théologie (Marc Feix, Klaus Baumann et Jörg Lindenmeier de l’Université de Fribourg-en-Brisgau).
-Éthique et droits de l’Homme (Mari-Jo Thiel, Marc Feix, Sébastien Frey, Réné Heyer, Frédéric Rognon et Frédéric Trautmann)
-Recherches en éthique théologique (Marc Feix et Réné Heyer). Séminaire de recherche autour des questions politiques, économiques et sociales.Journées et colloques
-Journée d’études « l’Enfant victime d’abus sexuel(s) ». Co-organisation association Herrade de Landsberg, ERAGE (l'école des avocats), CNM (Conseil national de la magistrature). 5 mars 2020.
-Journée sur le thème avec la Luxembourg School of Religion et Society, et en collaboration avec Thibaut Joubert et Bertrand Dumas, dans une perspective plus explicitement théologique.
-Colloque international « Bâtir l’Europe ensemble : 50 ans du Saint-Siège au Conseil de l’Europe les 7-9 janvier 2020
-Colloque international « L’universalité́ des droits humains. ATEM + Sozialethiker germanophones à Strasbourg, fin août – début sept. 20214. Axe « Théologie Pratique » - Groupe de recherche en théologie pratique de l’IPR : « Individu, communauté, territoire » (Ch. Aulenbacher-Fr. Wernert- M. Metzger)
Les interactions entre les individus (les personnes), les communautés (le vivre ensemble, et l’être du vivre ensemble) et les territoires (le lieu du vivre ensemble) dans une perspective de croyance en l’existence d’un Dieu qui a pris corps (qui a pris chair) dans notre humanité pour nous sauver. « Écoute Israël » (Dt 6.4-5), « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous (Jn 1.14)…
Partant du constat que la vision chrétienne insiste sur l’impossibilité de l’homme à se sauver lui-même et sur la nécessité d’une ouverture à l’Autre et au Tout-Autre, le groupe de recherche en Théologie pratique s’intéresse à la question du corps comme lieu théologique en christianisme. En outre, compte tenu que le langage théologique, ancré sur une tradition façonnée par les siècles et par les spécificités historiques européennes, se révèle souvent incompréhensible dans les mots et les concepts qu’il utilise dans le monde d’aujourd’hui, le groupe de recherche centre sa réflexion sur l’importance, dans notre monde, d’un langage théologique incarné en un temps et un lieu donnés et qui se laisse interroger par ceux auxquels il s’adresse.
Notre recherche en Théologie pratique convoque la dimension heuristique de l’être humain. Nous approfondirons quelques modalités de l’expression du corps :
- un corps qui écoute
- un corps qui parle
- un corps qui souffre
- un corps qui touche
- un corps qui goûte
- un corps qui marche
- un corps qui aime.Plusieurs questions retiendront notre attention :
1. La question du langage en pédagogie religieuse, en catéchèse, en liturgie, en pastorale, pour l’annonce de la foi chrétienne aujourd’hui.
2. La spiritualité chrétienne confrontée au foisonnement des nouvelles spiritualités contemporaines.
3. Pratiques liturgiques et sacramentelles : pastorale d’encadrement et pastorale d’accompagnement.
4. Ecclésiologie et ecclésialité pour l’aujourd’hui de l’Église.Une des particularités de notre travail consistera notamment à proposer des corrélations entre les questions théologiques et pastorales qui se posent en Afrique francophone et en Europe.
Le thème de notre recherche, « Individu, communauté, territoire », nécessite une pluralité d’approches disciplinaires. Théologiens pratiques, biblistes, économistes, sociologues anthropologues, sont invités à réfléchir ensemble et à croiser leurs regards sur des questions interdisciplinaires. La problématique de notre axe de recherche en théologie pratique sera également abordée dans les séminaires de recherche en master 2020/2021 et 2021/2022.
Projet éditorial :
2019 : Publication des actes du colloque des 4 et 5 avril 2019 : Violence dans l’Église, violence par l’Église, violence sous les yeux de l’Église.
2020 : Publication d’un ouvrage collectif suite au colloque : De la violence au vivre ensemble : le religieux est-il cause et/ou solution. À travers des approches différentes il est possible d'avoir une parole sur la violence et sur le religieux, comment l'un et l'autre se répondent. Le religieux (au sens de ce qui relie les êtres humains entre eux au sein d'une société) apparaît comme un élément nécessaire pour pouvoir à nouveau faire communauté. Cela pourrait être une des dimensions du projet éditorial : à partir d'un certain nombre de communications écrites, mettre en évidence cette sorte de cheminement d'une violence constatée (travail a posteriori sur des faits qui relèvent de la justice des hommes : génocide, guerre civile, abus des femmes et des enfants, violences sexuelles, etc.) vers la nécessité de faire humanité ensemble.
Différentes étapes sont à respecter : établir les faits, reconnaître les culpabilités, permettre à la parole d'émerger, trouver les moyens pour que la parole se traduise en actes de réparation et de réconciliation, refaire communauté ensemble. En utilisant ce cadre, nous pourrions alors montrer que le travail qui est fait sur le génocide au Rwanda peut servir de grille de lecture pour d'autres formes de violence.
=> à la fois montrer que l'humanité avance : la violence finit toujours par apparaître au grand jour, et montrer que, pour autant, dans de nombreuses situations de violence, on est resté à certaines étapes (parfois la négation des crimes commis, parfois l'absence d'actes de réparation, parfois la coexistence sans réussir à refaire communauté / humanité ensemble). Ce travail renvoie à de nombreuses questions que nous n'avons pas abordées au cours du colloque :
1. L'origine de la violence : le bourreau est coupable mais cette violence qui l'habite vient d'ailleurs, de plus loin, d'un poids que lui-même porte et auquel il finit par céder quand les digues qui empêchaient la montée de la violence cèdent => cf. par exemple l'application de cette grille de lecture aux attentats en France.
2. Parfois la violence condamnée cache une autre violence : par exemple, une victime d'abus sexuels peut reporter sur un seul auteur toute la violence subie, en occultant la part de violence véhiculée par un autre auteur que la victime souhaite inconsciemment protéger => il est vraisemblable que, dans de nombreux cas d'inceste, on retrouve des problématiques complexes de déni pour essayer de protéger ce qui semble le plus sacré. Or, pour se libérer de ce mal qui ronge, il faut pouvoir aller en pleine lumière : accepter que ce à quoi on est attaché, ce qui nous semble plus important que tout, puisse être "souillé", car c'est la reconnaissance de la souillure qui permet de la laver, de pardonner, et d'être pleinement vivant.
2021 : Colloque interdisciplinaire de théologie pratique (date à définir)
2022 : Deux journées d’études « recherche-formation » (dates à définir)Planning des journées de travail 2019/2020
Lieu : bibliothèque de l’IPR (Salle 46) – Palais Universitaire / Strasbourg
Horaire : 10h à 17h
Dates :
Mercredi 2 octobre 2019 : Vendredi 8 novembre 2019 ; Mercredi 11 décembre 2019
Vendredi 31 janvier 2020
Vendredi 14 février 2020 : journée doctorale théologie pratique (9h-17h)
Vendredi 21 février 2020
Mercredi 11 mars 2020 : organisation d’une journée d'étude « recherche-formation » (9h-17h)
jeudi 14 mai 2020
vendredi 19 juin 2020Participant.e.s au groupe de recherche en théologie pratique
1. Christine AULENBACHER, Maître de conférence-HDR en Théologie Pratique, Université de Strasbourg
2. Philippe LEFEBVRE, Professeur en sciences bibliques, Université de Fribourg en Suisse
3. Marcel METZGER, Professeur émérite en histoire de la liturgie, Université de Strasbourg
4. Benoît PIGÉ, Professeur des universités en sciences de Gestion, Université de Franche Comté.
5. Roger RUBUGUZO MPONGO, Docteur en théologie, chercheur associé à l’Université de Strasbourg
6. Frédéric ROGNON, Professeur des universités, faculté de théologie protestante
7. Bernard UGEUX, Professeur émérite.
8. François WERNERT, Maître de conférences HDR en Théologie Pratique Université de Strasbourg
9. Sébastien LAOUER, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse du diocèse de Strasbourg.
10. Védaste NSENGIYUMVA, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse du diocèse de Strasbourg détaché du diocèse de XX du Rwanda.
11. Jean-Marie IKOKPATA, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse dans le diocèse de Strasbourg, originaire du Bénin.
12. Séverin VOEDZO, Docteur en théologie, prêtre en paroisse du diocèse de Belfort détaché du diocèse de XX de la RDC.
13. Roland KANIK, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse dans le diocèse de Strasbourg originaire de RDC.
14. Blaise BAKULU, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse du diocèse de Strasbourg originaire de RDC.
15. René AWOUNE, Doctorant en théologie pratique, prêtre en paroisse du diocèse de Strasbourg originaire du Togo.
16. Marcel AKOUMANY, étudiant en Master-recherche
17 . Rostang TOURÉ, Docteur en théologie catholique
18. Paulo BARBOSA DA SILVA, Doctorant en théologie catholique
19. Daniel SERRES, CSPR ou Master en théologie pratique.Le thème 3ème est complété par les recherches d’une canoniste encadré dans l’EA 4377 et non dans l’UMR 7354 DRES, Anne Bamberg, qui mène ses recherches surtout sur les Procédures canoniques et sanctions dans l'Eglise ainsi que sur les Biens et finances de l'Eglise, sujet sur lequel elle encadre plusieurs étudiants (de master 2 et de doctorat).
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Les membres de l'UR4377
L'UR 4377 regroupe 29 membres titulaires dont 22 enseignants-chercheurs statutaires, et 7 émérites distribués substantiellement en trois grands thèmes, articulés à leur intérieur en plusieurs axes et/ou sous- équipes, encadrant presque 60 doctorants en différents domaines :
Voir la page https://theocatho.unistra.fr/ur4377/presentation-de-lur-4377/membres-titulaires-de-lur/ pour la liste des membres.
Membres statutaires
Sciences Bibliques
- Jacques Ahiwa, Exégèse Nouveau Testament
- Eberhard Bons, Exégèse Ancien Testament
- Denis Fricker, Exégèse Nouveau Testament
- Pierre Keith, Exégèse Ancien Testament
- Françoise Laurent, Exégèse Ancien Testament
- Nathalie Siffer, Exégèse Nouveau Testament
Sciences Historiques
- Michele Cutino, Histoire du christianisme antique
- Christophe Guignard, Littérature chrétienne ancienne
- Isabel Iribarren, Histoire et Philosophie médiévales
- Kim Kyong Kon, Histoire des religions
- Luc Perrin, Histoire de l’Église moderne et contemporaine
- Matthieu Smyth, Liturgie et iconographie chrétiennes
Philosophie, Théologie et Représentations sociales
- Christine Aulenbacher, Théologie pratique
- Anne Bamberg, Droit canonique
- Philippe Capelle-Dumont, Philosophie
- Isabelle Destefani-Moulin, Philosophie et anthropologies des religions
- Bertrand Dumas, Théologie Systématique
- Marc Feix, Éthique
- Sébastien Milazzo, Théologie systématique
- Marie-Jo Thiel, Éthique
- Frédéric Trautmann, Théologie morale
- Philippe Vallin, Théologie systématique
- François Wernert, Théologie pratique
Émérites
- François Boespflug, Histoire comparée des religions-iconographie chrétienne
- Alexandre Faivre, Histoire du christianisme antique
- René Heyer, Théologie morale
- Simon Knaebel, Théologie systématique
- Marcel Metzger, Théologie pratique
- Françoise Vinel, Littérature chrétienne ancienne
- Jean-Pierre Wagner, Théologie systématique
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Publications
Les publications de l'UR4377 sont disponibles sur la page : https://theocatho.unistra.fr/ur4377/publications-rapports-dactivites/publications/