Résumé:
En se penchant sur l’histoire de la Faculté de théologie protestante de Montauban, transférée en 1919 à Montpellier, l’hypothèse de départ de Gilles Vidal faisait de la promulgation de la Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État une rupture signifiante, et donc un repère commode dans une tentative de périodisation de l’histoire de cette institution : on aurait un avant et un après puisque le statut de l’établissement passait de Faculté d’État intégrée à l’université de Toulouse à celui de Faculté libre [1]. En travaillant sur la composition du corps professoral ainsi que sur l’évolution du nombre d’étudiants, l’auteur s’aperçoit cependant assez vite que la césure, ou plus exactement les césures, ne se situent pas forcément et surtout uniquement à cet endroit qui a marqué si intensément la conscience historique du pays. L’étude de l’occupation des différentes chaires fait assez nettement apparaître trois phases de transition dans l’histoire de la Faculté : la première autour des années 1890, la deuxième en 1905-1906, la troisième en 1919. Seules les deux premières sont traitées dans le cadre restreint de cet article.
Référence:
Gilles VIDAL, « La Faculté de théologie protestante de Montauban (1890-1905) : crises et transitions », Études théologiques et religieuses, 2017/4 (Tome 92), p. 767-786.