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Les Travaux du GIS

Pierre Fatumbi Verger

Jérôme SOUTY

PIERRE FATUMBI VERGER

DU REGARD DÉTACHÉ À LA CONNAISSANCE INITIATIQUE

“C’est peut-être le seul homme libre que je connaisse. Et ceci explique l’étendue et la qualité de ses réussites.”

Théodore Monod, 1954, Préface à Dieux d’Afrique

Essai anthropologique ? Portrait « transculturel » ? Récit d’aventure ? Tout cela à la fois, et plus encore... Ce livre aux accents parfois biographiques consiste en une analyse détaillée de l’oeuvre artistique et scientifique de Pierre Fatumbi Verger (1902-1996).

Photographe en rupture de ban et voyageur au long cours enquête d’altérité, Verger est devenu ethnologue, botaniste, historien. À partir de 1946 et jusqu’à sa mort, il a consacré cinquante années de recherches aux cultures noires du Brésil et d’Afrique (Nigeria, Bénin), au monde transocéanique des divinités orixás et voduns. Il fut initié au candomblé à Salvador de Bahia, à la divination d’Ifá en pays yoruba (où il renaquit symboliquement sous le nom de Fatumbi), ainsi qu’à plusieurs sociétés secrètes. Homme de l’image initialement méfiant et critique envers l’écriture, il finit par rédiger des sommes ethnographiques pour montrer la richesse et la spécificité de ces cultures de l’oralité. Jérôme Souty propose aussi une réflexion plus générale sur l’originalité et la portée de l’expérience de Pierre Verger. En effet, cette « oeuvre-vie » invite à renouveler les méthodes et à reconsidérer certains enjeux de l’anthropologie : empathie, partage du savoir et restitution locale de la connaissance, initiation du chercheur et nature du « secret », critique de l’ethnocentrisme, articulation image/écriture/oralité...

La photographie autour du monde, entre art et document, fut d’abord pour Pierre Verger un moyen d’évasion et de rencontre, avant de devenir un formidable outil de recherche.

Cet ouvrage, qui compte 80 photographies choisies par l’auteur, analyse la pratique photographique de Verger sur le terrain, son usage des images dans la recherche, ainsi que le statut des images dans le candomblé.

Jérôme Souty est docteur en anthropologie sociale (EHESS Paris, 2005), chercheur, traducteur. Depuis 1994, il s’est largement consacré à l’étude des religions, cultures et patrimoines afro-brésiliens ainsi qu’à l’œuvre-vie de Pierre Verger. Il réside à Rio de Janeiro depuis 2004 et poursuit des recherches à l’interface art/anthropologie, en anthropologie urbaine, et sur la question du genre. En France, il a aussi publié Motel Brasil, Une anthropologie des love hotels (Riveneuve, 2015) et La Rencontre des cultures (Le Cavalier Bleu, 2011).

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couverture europe des superstitions plat 2

L'Europe des superstitions

 

« Je ne suis pas superstitieux : cela porte malheur. » Absurde, la boutade d’Alphonse Allais ? Pas si sûr. Il n’y a pas de définition claire et sûre de la superstition. Mais il existe une multitude de discours destinés à la détruire, la combattre et la disqualifier.

D’où cette anthologie sans égale qui, dressant l’histoire et la géographie du mot, établit un panorama complet de la culture globalisée. Qui, de la Renaissance à aujourd’hui, en passant par la Réforme, les Lumières, le Romantisme, la Belle-époque, dessine un tableau exhaustif de la modernité conquérante. Qui, de l’Europe à tous les continents, établit une recension détaillée de la confrontation des civilisations.

Une anthologie qui, entre descriptions et caricatures, critiques et injures, découvertes et préjugés, enrôle à son service Montaigne, Spinoza, Descartes, Bayle, Kant, Bergson et Nietzsche, mais aussi Luther, Goethe, Sand et Hugo, et encore les écrivains voyageurs, scientifiques ou polémistes, non sans réserver quelques surprises dont Frazer, l’anthropologue défenseur des « sauvages » et de leurs « crédulités ».

Avec, au bout du compte, une belle leçon éthique : si l’on veut aller au-devant de l’autre dans sa différence, alors faut-il se faire une raison de sa croyance.

Une somme indispensable, un plaisir de lecture.

Tous trois savants, universitaires et chercheurs, Boris Klein (Lyon-II), Philippe Martin (Lyon-II) et Sébastien Roman (ENS) ont allié leurs connaissances historiques, philosophiques et littéraires pour diriger cette anthologie critique des grands textes sur la superstition.

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LES RELIGIONS FACE AUX EPIDEMIES

De la peste à la covid 19

Pourquoi, en passant du corps humain au corps social, l’événement épidémique provoque-t-il immanquablement un séisme religieux ? Comment engage-t-il simultanément toutes les figures de la Providence divine, punisseuse, guérisseuse, horlogère, éthique ou miséricordieuse ? Comment divise-t-il profondément toutes les confessions, les forçant à penser et à agir autrement ?

De la peste antique et médiévale au coronavirus contemporain, en passant par les varioles, les choléras et les grippes modernes, sans oublier le persistant sida, de Paris, Rome, Boston à Istanbul, Moscou, Islamabad, des cathédrales gothiques aux pagodes bouddhiques en passant par les synagogues sépharades et les mosquées chiites, voici le panorama époustouflant du face-à-face historique et mondial des religions face à l’irruption d’un mal invisible, incompréhensible et implacable.

Cette étude sans précédent montre que nous n’avons rien inventé. Les hiérarques religieux ont pavé la voie des gouvernants politiques. Mobilisations sanitaires, mesures préventives, ritualisations collectives, discordances scientifiques, recherches de boucs émissaires, réflexes complotistes, contestations populaires : le clerc d’Église d’autrefois et le clerc d’État d’aujourd’hui ont à affronter la même crise de l’explication, de la certitude, de la résilience. Et ils le font avec les mêmes moyens. Car tous deux doivent restaurer la croyance, ici sacrée, là séculière.

Cette somme sans concession, qui renseigne comme jamais, amuse souvent, effraie parfois, et conduit ainsi à la plus cruciale des questions actuelles : et si les images de Saint-Pierre, Lourdes, La Mecque, Bénarès vides pour la première fois indiquaient que la Covid-19 a effectivement inauguré une nouvelle page dans l’histoire de l’humanité ?

Historien, professeur à l’université de Lyon-II, Philippe Martin est également directeur de l’Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité. Il a publié, entre autres, Le théâtre divin. Histoire de la Messe, xvie-xixe siècle.

En mai dernier, un colloque intitulé « Prisons, prisonniers et spiritualité » aurait dû se tenir à l’Université Saint-Louis Bruxelles, organisé par l’École des sciences philosophiques et religieuses, en collaboration avec le CRHiDI et le GIS Religions : Pratiques, textes, pouvoirs (CNRS). Pour d’évidentes raisons, cela a dû être reporté. Entre-temps, la publication des « actes » a cependant été menée à son terme.

Ce 27 novembre, différents auteurs présenteront de manière virtuelle leurs recherches réalisées dans ce cadre. Ce sera également l’occasion de discussions et d’échanges, comme da« vrai » colloque.

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Prisons, prisonniers et spiritualité

Colloque-présentation 27 novembre 2020

Colloque organisé par l'École des sciences philosophiques et religieuses (USL–B) ,

le Centre d’histoire du droit, des institutions et de la société (USL-B),

le GIS Religions : Pratiques, Textes, Pouvoirs (CNRS) et le Labex Comod (Université de Lyon).

Pratiquer une religion, vivre une spiritualité en prison cela va-t-il de soi ?


Ce colloque visera à croiser les approches que différentes disciplines (droit, sociologie, théologie, psychologie, etc.) peuvent avoir de la question. Les thématiques à aborder sont nombreuses : cadre légal, action de ministres du culte ou de conseillers laïcs, organisation concrète, poids de l’incarcération sur les croyances, radicalisation, respect des libertés individuelles,… Les situations, par ailleurs, évoluent dans le temps et varient selon les États et les contextes sociétaux. D’où une large ouverture des communications tant au niveau chronologique que spatial.

VENDREDI 27 NOVEMBRE 2020                                              

10h00 | Introduction & mot d’accueil : Philippe Martin et Philippe Desmette

10h10 | Anne Fornerod (CNRS, Université de Strasbourg) Les conditions d’exercice de la liberté de religion en détention en France

10h30 | Marine Bobin (Université Toulouse 2) Une sweat lodge en prison : accommodement religieux dans les prisons tribales aux États-Unis

10h50 | Claire de Galembert (CNRS, ENS-Paris-Saclay) Des aumôniers pour lutter contre la radicalisation ?

11h10 | Frédéric Rognon (Faculté de théologie protestante de Strasbourg) Les  paradoxes  de   la   laïcité :   exemple  de   l’aumônerie protestante des prisons en France

11h30 | Discussion

Pause de midi

13h30 | Nadia Taibi (Université Lyon 3) Le temps ou la démesure de la peine : ennui et spiritualité en prison

 13h50 | Philippe Malhaire (Université de Lorraine) Composer à l’Oflag : l’influence de la captivité sur la spiritualité d’Émile Goué

 14h10 | Bruno Maes (Université de Lorraine) Les récits de libérations miraculeuses

14h30 | Charles Atkins (Princeton) Spécificités de l’environnement carcéral dans un contexte de renouveau spirituel

14h50 | Malory Schneuwly Purdie (Université de Fribourg) Quand l’islam s’exprime en prison

15h10 | Ahmed-Nordine Touil (Université Jean Monnet Saint- Étienne) Adolescents sous la main de la justice et espaces religieux

15h30 | Discussion

INSCRIPTION OBLIGATOIRE via cce formulaire. Vous recevrez prochainement un lien TEAMS pour accéder au colloque.


INFORMATIONS : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. UNIVERSITÉ SAINT-LOUIS — BRUXELLES
Boulevard du Jardin botanique, 43
1000 Bruxelles

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