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Les Travaux du GIS

Prisons et spiritualité COUV V1 4

Prisons, prisonniers et spiritualité


Sous la direction de Philippe Desmette et Philippe Martin


Voici le fruit d’une vaste réflexion autour d’une problématique très actuelle : la place des religions et des spiritualités en milieu carcéral. Le propos est résolument interdisciplinaire – droit, sociologie, théologie, histoire… – et sur le temps long, du xviiie siècle jusqu’à nos jours, ce qui a permis de saisir les évolutions en lien avec les contextes sociétaux au sens large.
La question se confronte d’emblée à deux réalités : le droit et la liberté individuelle. Comment une législation envisage-t-elle l’exercice d’une spiritualité ou des spiritualités en milieu carcéral, comment l’encadre-t-elle, avec plus ou moins d’aisance ? Se pose également la question de l’évolution en la matière, dans le sens d’un plus ou moins grand encadrement normatif en raison de l’évolution du contexte global. D’où l’opportunité de s’interroger sur la compatibilité de cette norme avec les droits élémentaires des personnes incarcérées.
Ce livre décline trois dimensions : les acteurs (les aumôniers) ; le cadre légal, avec une présentation des situations en France, Belgique, États-Unis, Maroc… ; vivre le religieux, que ce soit la « rencontre » avec la foi, la conversion, le rejet…


Philippe Desmette, professeur à l’Université Saint-Louis-Bruxelles. Ses principaux axes de recherche sont les pratiques de dévotion et la sainteté à l’époque moderne, et l’historiographie médiévale et moderne dans les anciens Pays-Bas. Il a publié entre autres Dans le sillage de la réforme catholique : les confréries religieuses dans le Nord du diocèse de Cambrai 1559-1802 (Académie royale de Belgique, 2010).


Philippe Martin, professeur d’histoire moderne à l’université Lyon 2 Lumière, directeur de l’Institut supérieur d’études des religions et de la laïcité (ISERL) et du GIS Religions-textes-pratiques-pouvoirs du CNRS. Il s’intéresse particulièrement aux dévotions sur le temps long (xviie-xxie siècle). Il a notamment publié Une religion des livres. (1640-1850) (Cerf, 2003) et Le Théâtre divin. Une histoire de la messe du xvie au xxe siècle (CNRS éd., 2009).

Philippe Desmette et Philippe Martin ont déjà fait paraître chez Hémisphères éditions/M&L, en 2018, Le Miracle de guerre dans la chrétienté occidentale.

INTRODUCTION
Philippe Desmette et Philippe Martin


I . UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE ?
Saint Jacques le Majeur : un saint guerrier et un saint libérateur
Julie Brunel

Les récits de libérations miraculeuses : un appel à la conversion ?
Bruno Maes

Le temps et la démesure de la peine :ennui et spiritualité en prison
Nadia Taibi

Spécificités de l’environnement carcéral dans un contexte de renouveau spirituel
Charles Atkins

Composer à l’Oflag : l’influence de la captivité sur la spiritualité d’Émile Goué
Philippe Malhaire

Quand l’islam s’exprime en prison. Religiosité réhabilitatrice, résistante et subversive
Mallory Schneuwly Purdie

Adolescents sous la main de la justice et espaces religieux : une résonance
Ahmed Nordine Touil

II. GERER LE RELIGIEUX

Les conditions d’exercice de la liberté de religion en détention en France
Anne Fornerod
Une sweat lodge en prison : l’incarcération des Amérindiens  aux États-Unis
Marine Bobin
Les prisons de l’Italie et l’islam : formes de religiosité, gestion  de la diversité et enjeux actuels
Mohammed Khalid Rhazzali
Prévenir et gérer l’extrémisme  violent au Maroc
Farid El Asri
Les paradoxes de la laïcité.  L’exemple de l’aumônerie protestante  des prisons en France  
Frédéric Rognon
Des aumôniers pour lutter contre la radicalisation ? Retour sur l’institutionnalisation de l’aumônerie musulmane en France
Céline Béraud  
Claire de Galembert  
Être aumônier de prison.  Un témoignage
Pascal Hickel  


CONCLUSION ?

Pièce(s) jointe(s):
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Affiche CERCLL Cathédrale et événement v3

Au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris, le 16 avril 2019, le quotidien Libération donnait à la une de son édition un titre bref et particulièrement signifiant au récit de l’événement : « Notre-Drame ». Spectaculaire dans ce dernier cas, le phénomène de ré-appropriation collective par la communauté civile ou par la nation entière d’un mo-nument religieux n’est cependant pas inédit. C’est en effet souvent à l’occasion d’événements affectant la communauté elle-même (guerres, bombardements, catastrophes naturelles) que les cathédrales redeviennent ainsi le bien de tous, au-delà de leur appartenance à une communauté confessionnelle ou municipale. Cette appropriation souvent problématique est alors effectuée par des discours, des récits et des images qui construisent ainsi un « récit commun » sur le mo-nument et sur le lien qui l’unit ou le réunit à la communauté dans les heures qui suivent immédiatement l’événement.La journée d’études « La cathédrale et l’événement » portera, à l’occasion de la célébration des 800 ans de Notre-Dame d’Amiens, sur cette restructuration histo-rique des récits autour du monument confronté à l’épreuve de sa disparition pos-sible -partielle ou totale. A cette occasion, le monument peut en effet redevenir un objet culturel commun et/ou un symbole national, que la catastrophe résulte d’un acte de guerre (bombardement et incendie de la cathédrale de Mayence 1792, de la cathédrale de Reims en 1914), d’une destruction volontaire (cathédrales d’Arras ou Boulogne ; église universitaire de Leipzig) ou d’un accident (incendie de Notre-Dame d’Amiens en 1988, cathédrale de Metz 1877 et Notre Dame de Paris 2019).Des interventions émanant de journalistes, d’historiens et de spécialistes de l’ana-lyse du traitement médiatique (image, discours et récit) de l’événement seront ainsi consacrées aux récits et aux images des catastrophes auxquelles ont été confron-tées des églises d’Allemagne et du Nord de la France, avant le récent incendie de Notre-Dame-de-Paris. La matinée se terminera sur une table ronde « Images/récits du désastre - le monument face à sa disparition », qui analysera les enjeux de ces récits, immédiats ou réélaborés sur le temps long.L’après-midi sera dédiée à l’analyse des discours sur la reconstruction du monu-ment, et se conclura également sur une table ronde : comment reconstruire, et que re-construit-on ?La journée d’études permettra ainsi de mettre en lumière la façon dont la mise en danger brutale, événementielle, d’un édifice millénaire permet une restructuration des représentations qui lui sont liées, et notamment une réappropriation nationale de sa symbolique. La comparaison entre la structuration de la mémoire sur le temps long et sa modification par le traitement d’une actualité immédiate fourniront également des outils à une réflexion plus large sur les processus propres à la com-mémoration elle-même.

Ouvert au public

Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. : Ludolf Pelizaeus, Anne Duprat, Guillaume Roussange

Programme en PJ

LEWIS 1re de couv OK BD image 2

LEWIS A. CLORMÉUS

LE VODOU, LE PRÊTRE ET L’ETHNOLOGUE
Retour sur la polémique Joseph Foisset /
Jacques Roumain (Haïti, 1942)


En 1860, un concordat est signé entre le Saint-Siège et l’État haïtien. Dès lors, le clergé catholique entame en Haïti une lutte sans merci contre le vodou, une religion populaire considérée comme une superstition, tant par le législateur haïtien que par l’Église catholique. Cette dernière va ainsi y mener trois « campagnes antisuperstitieuses » (1896-1900, 1911-1912 et 1939-1942). La dernière – communément appelée « campagne de la renonce » – est lancée alors que triomphe l’indigénisme dans la littérature et les arts, et que la législation contre les pratiques dites superstitieuses s’est renforcée en 1935. Cette croisade divise le pays au point que le gouvernement y met brusquement fin.
C’est dans ce contexte qu’une polémique éclate entre l’intellectuel marxiste haïtien Jacques Roumain, directeur du Bureau d’Ethnologie d’Haïti, et le spiritain Joseph Foisset, né en Alsace, qui s’est fait connaître par ses écrits tranchants contre l’école durkheimienne d’ethnologie et le marxisme. Les échanges sont très suivis et abordent différentes questions religieuses. Or, quelques décennies plus tard, bien que cette polémique soit restée célèbre, seuls les écrits de Roumain bénéficient d’une certaine médiatisation. Aucun ouvrage ne reprend ni n’analyse l’intégralité des échanges entre les deux intellectuels. Nourri d’abondantes citations, le présent travail se propose de resituer le cadre sociohistorique de cette polémique et d’en déterminer les enjeux.

LEWIS AMPIDU CLORMÉUS est docteur en sociologie. Enseignant à l’Université d’État d’Haïti (UEH), il est aussi, notamment, chercheur associé au Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor) de l’EHESS. Il s’intéresse surtout aux relations entre l’État et les religions en Haïti, à la gestion du patrimoine culturel et à l’histoire intellectuelle. Parmi ses plus récentes publications : Le Vodou haïtien. Entre mythes et constructions savantes (Riveneuve Éd., Paris, 2015) et Duverneau Trouillot et le vodou. Réflexions d’un intellectuel haïtien du XIXe siècle (Éd. du CIDIHCA, Québec, 2016).

LES 15 ET 16 OCTOBRE 2020

2 JOURNÉES DE COLLOQUE SUR MEDIAS ET RELIGION

 

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Si, selon la célèbre formule de Mac Luhan « le médium, c’est le message », qu’en est-il des effets réciproques entre religions et médias ? Presse écrite, radios, télévisions, sites web, campus numériques, toutes ces formes de communication sont aujourd’hui investies par le religieux qui est également polymorphe. Nous avons conçu ce colloque comme une double articulation entre les formats conférences/tables rondes ainsi qu’entre le discours des acteurs et celui des chercheurs. Une occasion de mieux comprendre encore les mutations du religieux qui n’en finit pas de rester d'actualité.

Jeudi 15 octobre 2020 : Ce que les religions font aux médias*

9h Accueil
9h30-9h45 Ouverture : Philippe Gaudin (IESR/EPHE) et Didier Leschi (IESR)
9h45-10h30 Historique du paysage médiatique religieux en France : Denis Pelletier (EPHE)
10h45-12h30 Presse religieuse d’actualité ou presse d’actualité religieuse ?, table ronde présidée par Philippe Gaudin : Marc Knobel (CRIF), Guillaume Goubert (La Croix), Nathalie Leenhardt (Réforme), Mohammed Colin (Saphir News)
14h-15h15 L’audiovisuel religieux entre service public et initiatives privées, table ronde présidée par Stéphanie Laithier (IESR/EPHE) : Laurence Bobillier (FranceTélévisions), Paule-Henriette Lévy (RCJ/L’Arche), Éric Pailler (Le Jour du Seigneur), Valérie Thorin (Fréquence Protestante), Abderrahim Hafidi (Islam), Ghaleb Bencheikh (Questions d’islam)
15h30-17h Les religions à l’ère du campus numérique, table ronde introduite et présidée par David Douyère (Université de Tours) : Laurent Munnich (Akadem), Chiheb M’Nasser (Campus Lumières d’Islam/FIF), Jean-Luc Mouton (Campus protestant), Éric de Legge (Aleteïa)

Vendredi 16 octobre : Ce que les médias font aux religions*

9h Accueil
9h15-9h45 Les religions sur Internet : évolution d’un site d’information (Eurel) : Anne-Laure Zwilling (CNRS/Université de Strasbourg)
9h45-10h45 Religions/Covid/Médias : entretien avec Samuel Peterschmitt (pasteur de l'Église de la Porte Ouverte de Mulhouse)
11h-12h30 Les religions sont-elles un sujet comme un autre ?, table ronde présidée par Renaud Rochette (IESR/EPHE) et Jean de Saint Blanquat (IESR) : Bernadette Sauvaget (Libération), Jean-Marie Guénois (Le Figaro), Ann-Gaëlle Attias,  Robin Verner (BFMTV), David Straus (CFJ), Gaëtan Supertino (Europe 1/Le Monde des religions)
14h-16h30 Regards scientifiques sur les faits religieux dans les médias, interventions (présentées par Jamal Ahbab, IESR/EPHE) d’Éric Vinson (Les impasses du «sens commun» médiatique), Isabelle Saint-Martin (EPHE, L’usage des caricatures et images à caractère religieux dans la presse contemporaine) et Ismaïl Ferhat (Université de Picardie, Les affaires du voile dans les milieux médiatiques et scientifiques)
16h30-17h : Débat conclusif

* Programme sous réserve de modifications

Pour venir, Inscription gratuite obligatoire sur le site de l'IESR : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/colloques-seminaires

L'amphithéâtre étant vaste, les précautions sanitaires de distanciation seront effectives. Pour les personnes ne pouvant se rendre sur place, le colloque sera également retransmis en direct sur la page Facebook de l'IESR.

Lieu : Centre de colloques du Campus Condorcet (amphithéâtre 150) place du Front Populaire, Aubervilliers (à la sortie du métro Front Populaire, ligne 12)

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